Imam Smaïn Bendjilali : prison requise pour apologie du terrorisme

 Imam Smaïn Bendjilali : prison requise pour apologie du terrorisme

Marseille, 9 septembre 2024 : L’imam Smaïn Bendjilali en conférence de presse après l’annonce d’une possible fermeture de la mosquée des Bleuets.

L’imam marseillais Smaïn Bendjilali risque six mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme », après deux publications sur le réseau social X en lien avec la situation dans la bande de Gaza.

Le parquet a également requis plusieurs peines complémentaires à son encontre : une interdiction d’utiliser X pendant six mois, la suppression de ses droits civiques pour cinq ans, une interdiction définitive d’exercer comme salarié au sein de la mosquée des Bleuets et son inscription au Fichier des auteurs d’infractions terroristes pour une durée de cinq ans.

Il est reproché à cet homme de nationalité française d’avoir republié en juillet 2024 une vidéo accompagnée d’un commentaire qualifiant de « légitime » l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui a causé plus de 1 200 morts côté israélien.

Son compte X, suivi par 10 800 abonnés, avait également relayé une vidéo accusant des soldats israéliens de torture sur un Palestinien, accompagnée du commentaire : « Daech à côté, ce sont des enfants de chœur. »

Un contexte sensible

Cette affaire s’inscrit dans un climat tendu. À la fin de l’été 2024, l’imam avait déjà été visé par une procédure administrative.

Le préfet des Bouches-du-Rhône, à la demande de l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, avait menacé de fermer la mosquée des Bleuets en raison de ses prises de position en ligne.

La fermeture avait finalement été suspendue après que l’imam Smaïn Bendjilali a accepté de se mettre temporairement en retrait, d’effacer ses publications et de suivre une formation universitaire sur la laïcité.

Le tribunal correctionnel rendra son jugement le 30 mai.