Présidentielle : 11 229 détenus ont voté au 1er tour

 Présidentielle : 11 229 détenus ont voté au 1er tour

On a voté dans les prisons. Une participation d’environ 30% pour ce premier scrutin présidentiel auquel les détenus ont pu prendre part, par correspondance.

 

Pour la première fois, les détenus français ont pu voter par correspondance pour une élection présidentielle. Selon l’Observatoire international des prisons, 11 229 prisonniers se sont prononcés le 10 avril dernier.

C’est beaucoup plus que les 5 895 détenus qui ont voté pour les élections régionales de l’année dernière. La réforme de 2019 a rendu possible leur vote par correspondance.

Manquements de l’administration pénitentiaire

Cette première expérience électorale semble donc s’est bien déroulée mais l’Observatoire international des prisons a tout de même relevé un gros couac.

Au premier tour, 489 bulletins exprimés par des personnes détenues n’ont pas pu être pris en compte en raison « des manquements de l’administration pénitentiaire dans la procédure du vote par correspondance », selon l’OIP. Un chiffre important qui représente 4,4% des voix exprimées par correspondance.

Dans la majorité des cas, « la cause réside dans l’oubli de joindre l’attestation d’identité des personnes détenues », a précisé l’Observatoire international des prisons, « une circulaire aurait depuis été adressée aux agents afin que les dysfonctionnements identifiés ne se reproduisent pas au second tour ».

Vote ouvert

Selon les chiffres officiels, 13 672 personnes détenues étaient inscrites pour voter par correspondance. Ils devraient être aussi nombreux pour le deuxième tour de la présidentielle. Le vote a commencé lundi dernier, il sera ouvert jusqu’à samedi inclus.

Avant que ce vote par correspondance ne soit introduit, seules deux possibilités s’offraient aux détenus pour exercer leur droit : obtenir une permission de sortie pour se rendre aux urnes ou trouver un mandataire inscrit dans la même commune. Environ 2% de la population carcérale avait ainsi voté lors de la présidentielle de 2017.