Première comparution pour chants antisémites dans le métro
Huit mineurs ont été interpellés pour avoir entonné des chants antisémites. L’un d’entre eux est convoqué aujourd’hui à Nanterre en audience de culpabilité.
C’était en octobre dernier, dans le métro parisien. La scène a été largement relayée, les images ont fait le tour des réseaux sociaux. Huit habitants d’Epinay, Saint-Denis, Saint-Ouen, Nanterre, tous âgés entre 11 et 16 ans, ont scandé, en chantant, des « N**** les Juifs » ou encore « on est des nazis et fiers » dans une rame du métro de la ligne 3.
Ces adolescents sont désormais poursuivis par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour apologie de crime contre l’humanité et injures publiques en raison de la religion. Le premier d’entre eux est convoqué aujourd’hui, ce mardi 2 janvier, devant le tribunal pour enfants, en audience de culpabilité.
Dans le même temps, il avait été déféré devant un magistrat du parquet de Nanterre et soumis à des « mesures éducatives judiciaires provisoires » en attendant son jugement.
Apologie du terrorisme
Début novembre, dès le lendemain des faits, ces chants et propos antisémites ont été signalés au parquet par la préfecture de police, la RATP et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme. Le préfet de police de Paris Laurent Nunez avait dénoncé des propos « choquants, inadmissibles, indignes ».
L’enquête, confiée au service régional des transports, vise l’apologie du terrorisme, l’injure publique à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, et la provocation publique à la haine, la violence ou la discrimination raciale.
1 500 actes
Selon les récents chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de 1 500 actes ou propos antisémites ont été recensés en France depuis le début de la guerre au Proche-Orient, le 7 octobre dernier.