Premier bilan du Conseil national de la refondation

Conseil national de la refondation : Emmanuel Macron veut faire un point d’étape des travaux menés depuis trois mois sur l’école, la santé et l’emploi, le « Bien vieillir » et le logement.

Le chef de l’Etat va présider la deuxième session plénière du CNR toute la journée. L’occasion de faire le point sur les travaux des 2 000 Conseils nationaux de la refondation territoriaux et des sept CNR thématiques nationaux.

Le CNR se veut « un outil de réforme vanté comme une autre façon de gouverner, par la concertation, mais qui peine à s’installer dans le paysage français ». Des projets seront présentés, tels que le « passeport prévention santé tout au long de la scolarité », la création d’un magasin écoresponsable et solidaire dans un lycée professionnel et « un laboratoire de langues pour lutter contre les inégalités dès la fin de la maternelle ». Emmanuel Macron devrait d’ailleurs annoncer une enveloppe spécifique pour les projets identifiés en matière de santé.

Machin, gadget

Une grande partie des syndicats seront les grands absents aujourd’hui. La CFDT a toutefois confirmé sa venue. Côté politique, du Rassemblement national à La France Insoumise, tous décrient un « machin », un « gadget » destiné à « contourner le Parlement ». Faux, rétorque l’Elysée : « Ce n’est ni une organisation ni une institution, donc il n’y a aucune concurrence avec le Parlement ou une quelconque autorité prévue par la Constitution ».

Le CNR capte aussi difficilement l’attention des Français, préoccupés par la flambée des prix, les risques de coupures d’électricité et le probable relèvement de l’âge de la retraite. Ce conseil national de la refondation est en quelque sorte le prolongement du Grand débat, lancé par Emmanuel Macron en réponse à la crise des Gilets jaunes en 2018. Cela avait donné lieu à plus de 10 000 réunions locales et près de deux millions de contributions sur internet.

>> A lire aussi : Crise du système de santé : les plus précaires sont les premiers touchés