Précisions sur le profil de l’assaillant de la Gare du Nord
L’homme, qui a blessé six personnes, à la Gare du Nord, hier matin, faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire émise l’année dernière.
Peu de certitude, à ce stade, sur l’identité du suspect. Il serait libyen mais il pourrait être algérien ou d’origine algérienne. C’est la nationalité qu’il aurait déclinée au moment de son interpellation. Il n’avait pas de papier sur lui mais il a été confondu par ses empreintes.
On sait qu’il est arrivé sur le territoire français il y a trois ans. Il était, a priori, fiché pour des affaires de droits communs et il aurait fait de la prison.
Pas de procédures d’expulsion entre Paris et Tripoli
Pour quelles raisons se trouvait-il encore sur le sol français alors qu’il était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire depuis l’été dernier ? Difficile d’apporter une réponse précise…
Si l’assaillant est bien de nationalité libyenne, les procédures d’expulsion n’existent pas entre Paris et Tripoli. C’est ce qu’a déclaré le ministère de l’Intérieur hier. Il n’y a pas de canal d’échange pour l’identification des ressortissants, et la Libye est dans une situation trop instable.
Toute la confusion autour de cette attaque embarrasse le ministère de l’Intérieur, trois mois seulement après l’affaire Lola… cette collégienne assassinée par une femme algérienne et qui se trouvait, elle aussi, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire.
IGPN saisie
L’homme a été hospitalisé. Il a été touché au thorax, son pronostic vital est engagé. Les forces de l’ordre l’ont maîtrisé en le blessant par balle. Il n’a pas pu être auditionné compte tenu de son état de santé. Sur les six personnes blessées, une est grièvement blessée, elle est hospitalisée, mais n’est pas en urgence absolue. Les autres ont été légèrement touchées.
C’est le cas de ce membre de la Police Aux Frontières, qui fait partie des victimes. La Brigade criminelle est chargée de l’enquête ouverte pour « tentative d’assassinat ». L’IGPN a également été saisie, c’est la procédure en cas d’usage d’une arme à feu par les forces de l’ordre.