Précarité énergétique : une amélioration post-Covid

 Précarité énergétique : une amélioration post-Covid

Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Moins de 12% des ménages sont en précarité énergétique. En 2019, ce chiffre a légèrement baissé, les experts craignent une forte hausse sur 2020 et 2021.

C’est en réalité une fausse bonne nouvelle. Le taux des ménages en précarité énergétique a légèrement baissé en 2019 : il s’établit désormais à 11,9% de la population, selon l’observatoire piloté par l’Agence de la maîtrise de l’énergie.

Mais il s’agit de données antérieures à l’épidémie de Covid et au confinement puis reconfinement en France.

L’Ademe nuance donc ces résultats en craignant une forte remontée de ce taux des ménages en situation de précarité énergétique sur les années 2020 et 2021. Ils redoutent « des difficultés plus importantes en période de confinement pour les ménages précaires ».

Dépenses contraintes

Plus que jamais les experts craignent un risque de coupures d’énergie très fort pour les ménages les plus modestes.

3,5 millions de personnes en France aujourd’hui vivent en situation de précarité énergétique, c’est-à-dire que leurs moyens ne leur permettent pas de se chauffer correctement. Les 18-35 ans sont d’ailleurs parmi les plus touchés.

Ces chiffres s’expliquent d’abord par le fait que les prix de l’énergie augmentent un peu plus chaque année, les revenus des ménages les plus pauvres ne suivent pas nécessairement cette courbe.

Une autre explication est à aller chercher du côté des confinements de l’année 2020 : cela a augmenté l’ensemble des charges de ces ménages, avec notamment le télétravail qui pèse lourd sur la facture des Français. Et ce phénomène touche d’autant plus les ménages modestes que les dépenses contraintes représentent 50% de leurs revenus quand cela se chiffre à 25% seulement pour les catégories les plus aisées.

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