Pour un service minimum d’électricité en cas de loyers impayés
La Fondation Abbé Pierre demande au gouvernement que l’électricité soit considérée comme un bien de première nécessité.
L’association souhaiterait que l’électricité ne soit pas coupée si les ménages ne peuvent plus payer leurs loyers. En clair, que les coupures de courant ou d’eau ne soient pas déclenchées en cas d’impayés. Une demande recevable alors que la hausse des prix de l’énergie frappe de plein fouet les foyers les plus modestes. Et une solution face à ce que l’on nomme la précarité énergétique.
Frigo et machine à laver
Concrètement, ce service minimum garanti par la loi pourrait impliquer le fait de maintenir une puissance minimale de 1 000 watts dans un foyer, quelle que soit la situation financière du ménage.
Cela permettrait de « faire chauffer un repas, allumer la lumière pour faire les devoirs et maintenir en route un frigo mais pas (de) faire fonctionner un chauffe-eau ou une machine à laver », détaille un des porte-paroles de la Fondation Abbé Pierre dans Le Parisien. En France, on dénombre 4,7 millions de logements qui sont, ce qu’on appelle, des « passoires énergétiques ». Cela concerne en grande majorité les foyers les plus fragiles.
Chèque-énergie et bouclier tarifaire
Depuis le début du mois d’octobre, le prix du gaz a augmenté de 59% pour les ménages français. Sur un an, cette hausse se chiffre à 66%. Elle devrait encore progresser de 30 % d’ici fin décembre. Le gouvernement souhaite débloquer un chèque-énergie supplémentaire de 100 euros pour les ménages les plus modestes. Près de 5,8 millions de personnes devraient en bénéficier. De leurs côtés, les députés ont voté le principe d’un « bouclier tarifaire ». Il s’agit d’un gel des tarifs réglementés du gaz et d’une limitation à 4% du tarif réglementé de l’électricité début 2022.
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