Pour Macron, la reprise des négociations de paix au Proche-Orient reste « une priorité »
Emmanuel Macron s’est entretenu dimanche avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Il a affirmé que la reprise des négociations de paix au Proche-Orient restait « une priorité ». Une déclaration qui intervient trois jours après l’annonce d’un accord de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis.
L’accord est salué par Paris, mais dénoncé par de nombreuses capitales, à commencer par Ramallah. Le président français s’est entretenu avec le président de l’Autorité palestinienne. Il l’a assuré de « sa détermination à œuvrer pour la paix au Proche-Orient », a annoncé Emmanuel Macron dans un tweet. La reprise des négociations « pour parvenir à une solution juste et respectueuse du droit international reste une priorité », a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron avait déjà salué vendredi « la décision courageuse des Émirats arabes unis », au lendemain de l’accord de normalisation. Il a souhaité « qu’elle contribue à l’établissement d’une paix juste et durable » entre Israéliens et Palestiniens. Selon l’agence palestinienne officielle Wafa, le président Abbas a dit à M. Macron que « les Émirats arabes unis, comme tout autre pays d’ailleurs, ne pouvaient parler au nom du peuple palestinien » et que son autorité « n’allait pas accepter que la cause palestinienne soit utilisée comme une excuse pour justifier la normalisation ».
Invitation de Mahmoud Abbas à Paris
Les Émirats avaient suggéré à ce propos qu’un accord de normalisation avec Israël permettait d’empêcher le projet d’annexion israélien en Cisjordanie. D’après Wafa, Emmanuel Macron a invité à Paris Mahmoud Abbas pour des « consultations » à Paris. Le président palestinien a donné « son accord » à cette proposition « à condition que la date soit établie rapidement », selon l’agence palestinienne.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’était de son côté félicité de la « décision prise dans ce cadre » par l’État hébreu de « suspendre l’annexion de territoires palestiniens ». Ce report doit selon lui permettre la reprise des négociations de paix en vue de « l’établissement de deux Etats dans le cadre du droit international ».
Les Émirats arabes unis et Israël ont convenu jeudi de normaliser leurs relations, dans le cadre d’un accord historique négocié par les États-Unis. Une fois signé, cet accord ferait d’Abou Dhabi le troisième pays arabe seulement à suivre cette voie. Depuis la création de l’État hébreu, seules l’Égypte (1979) et la Jordanie (1994) ont normalisé leurs relations.