Un député accusé d’agression dans la commission de lutte contre les violences d’extrême droite

 Un député accusé d’agression dans la commission de lutte contre les violences d’extrême droite


La nouvelle Commission d'enquête sur la lutte contre les groupuscules d'extrême droite en France mise en place à l’Assemblée nationale a intégré dans ses rangs le député M'jid El Guerrab. Ironie : l’élu de la 9e circonscription des Français de l’étranger est lui-même poursuivi pour une violente agression contre un cadre du Parti socialiste à Paris en 2017.


En aout 2017, M’jid El Guerrab, député des Français d’Afrique du Nord et de l’Ouest, a grièvement blessé à coups de casque de moto Boris Faure, alors premier secrétaire de la Fédération des Français de l’étranger du PS. Le socialiste sortira après une intervention chirurgicale et huit jours d’hospitalisation.


Largement médiatisée, l’altercation a valu au député d’être mis en examen pour « violence volontaire avec arme » et prié de quitter La République en marche. Il a en revanche exclu d’abandonner son mandat malgré les nombreux appels indignés en ce sens.



Siégeant aujourd’hui dans le groupe hétéroclite Libertés et territoires, M. El Guerrab a intégré la commission d'enquête sur «la lutte contre les groupuscules d’extrême droite» créée suite à une résolution de La France insoumise (LFI). Une nomination loin de passer inaperçue. Plusieurs internautes interpellent la présidente de la commission, Muriel Ressiguier (LFI), sur la présence du député parmi ses membres.


La présence du député au casque n’est pas le seul motif de réaction. Sur Twitter, nombreux sont ceux qui critiquent la limitation à la violence d’extrême droite et accusent les parlementaires de faire le jeu de la violence islamiste.


De même, la présence du député UDI Habib Meyer, élu de la 8e circonscription de l’étranger et proche du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, suscite de vives réactions. « Pourquoi M. Meyer Habib, soutien de l'extrême droite israélienne fait partie de cette commission d'enquête ? » se demande un twittos. « Habib Meyer c'est l'échantillon pour les tests ? » ironise un autre.



« Chaque commission doit refléter la composition des forces politiques présentent dans l'hémicycle. Et chaque parti choisit les membres qu'il désigne pour participer à une commission », répond la présidente de la commission nouvellement créée, renvoyant ainsi la responsabilité des nominations aux partis des membres contestés.


Rached Cherif


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