Trop d’expulsions locatives pour les maires du 93
Ce n’est pas la première fois que des élus de Seine-Saint-Denis se mobilisent. Ils dénoncent le trop grand nombre d’expulsions dans le département.
La lettre ouverte est adressée au préfet de Seine-Saint-Denis. Elle a été envoyée la semaine dernière. A ce jour, toujours pas de réponse pour les 5 maires du 93 qui souhaitaient attirer l’attention sur la situation des expulsions locatives dans le département. Quatre sont issus du PCF, le dernier est sans étiquette. Il s’agit de Meriem Derkaoui (Aubervilliers), Carinne Juste (Villetaneuse), Laurent Russier (Saint-Denis), Gilles Poux (La Courneuve), et Mohamed Gnabaly (L’Île-Saint-Denis).
Hébergement d’urgence
Ils dénoncent un « changement de cap » de la commission de prévention des expulsions depuis 2017. En 2017, sur 412 dossiers examinés en commission, 183 ménages ont été maintenus dans les lieux. Cela correspond à 30% de moins qu’en 2016. Or cela pose directement la question de l’hébergement d’urgence pour ces familles et personnes qui se retrouvent à la rue.
26% de pauvreté
Pourquoi ce sont les élus du 93 qui se mobilisent ? Ce chiffre explique tout : en France, 1 expulsion locative sur 6 a lieu en Seine-Saint-Denis. Une statistique qui ne fait qu’allonger la longue liste de chiffres « record » que détient le 93, parmi lesquels le taux de pauvreté le plus élevé en métropole, à savoir 26%.
Démission
Les maires demandent une rencontre « de toute urgence » avec Georges-François Leclerc, pour « retravailler à un fonctionnement partenarial ». Si le préfet ne répond pas à leur cri d’alarme, les élus menacent de démissionner de la commission de prévention des expulsions.