Palais Bourbon: Invisibilité des femmes aux postes prestigieux

 Palais Bourbon: Invisibilité des femmes aux postes prestigieux

Proportion de femmes et d’hommes élus députés en 2012 et 2017.


On fait souvent dire ce que l’on veut aux chiffres. Alors oui, c’est une avancée notoire : les femmes sont de plus en plus nombreuses à l’Assemblée nationale mais cette avancée est un leurre puisqu’elles n’occupent finalement pas de postes à responsabilité. Et cela dure depuis 1958.


224 femmes ont été élues en juin, lors des dernières élections législatives. 224 sur 577, ce n’est pas la moitié mais on s’en approche. Aucune d’entre elles n’occupent de postes prestigieux au sein de l’hémicycle. Depuis les premiers pas de notre Ve République, aucune femme n’a accédé au « perchoir », le fameux fauteuil de président de l’Assemblée nationale, 4e personnage de l’Etat. C’est François de Rugy qui a été nommé à ce poste, après quelques courtes rumeurs d’une possible Présidente.


Coprésidence


Et du côté des groupes parlementaires, y a t-il des femmes qui les président ? La réponse est non. Aucune. Huit postes de président de groupe et aucune femme à l’horizon. Et ce, encore une fois, depuis 1958. Seule Barbara Pompili puis Cécile Duflot ont co-présidé le groupe Europe-Ecologie-Les-Verts, aux côtés de François de Rugy, entre 2012 et 2016.


16% de femmes maires


Et sans surprise aucune, ce phénomène se perpétue au-delà du Palais Bourbon, du côté des collectivités territoriales. On compte à ce jour, en France, seulement 16 % de femmes maires, 40 % de conseillères municipales et 50 % de conseillères départementales.


En revanche, l’espoir est permis si l’on jette un œil aux postes « légèrement » moins prestigieux. Ainsi, à l’Assemblée nationale, il y a trois vice-présidentes (Carole Bureau-Bonnard, Danielle Brulebois et Cendra Motin) pour trois vice-présidents (Hugues Renson, Sacha Houilié et Sylvain Waserman).


Chloé Juhel