Lycéens et étudiants promettent un « Mardi noir »
Lycéens et étudiants manifestent aujourd'hui (11 décembre) pour exprimer leur colère concernant les différentes réformes touchant à l'éducation.
Alerte rouge
« Nous leur promettons un Mardi Noir » prévient l'UNL. L'expression montre la détermination des lycéens et étudiants dont les revendications n'ont jamais trouvé tout au long de l'année. Aujourd'hui, de nombreux syndicats lycéens et étudiants appellent à battre le pavé parisien contre la loi Vidal-ORE, Parcoursup', la réforme du baccalauréat… :
« Le gouvernement nous dit qu'il n'y a pas assez d'argent pour l'Education nationale et il crée un service national universel à 8 milliards d'euros. Il nous dit qu'il n'y a pas assez de moyens et il supprime des postes de professeurs… Le service public de l'Education nationale est en alerte rouge » nous expliquait Nabil Hedar, porte-parole national du Syndicat général des lycéens (SGL).
La tension monte
Dès jeudi dernier (6 décembre), un rassemblement contre la hausse des frais d'inscription pour les étudiants étrangers hors UE s'est transformé en une manifestation spontanée.
Ce même jour, un appel avait été lancé pour bloquer les lycées. Blocage qui a duré toute la semaine dernière dans certains lycées, entraînant quelques heurts notamment à Aubervilliers ou encore Mantes-la-Jolie.
Les étudiants n'étaient pas en reste durant la semaine dernière puisque plusieurs universités ont été bloquées, parmi elles Tolbiac, Paris III Censier ou encore des universités nantaises. L'objectif : en finir avec l'augmentation des frais d'inscription pour les étudiants hors U.E mais aussi avec la sélection à l'entrée des universités.
Les professeurs en soutien
Le syndicat SUD Education 93 appelle lui aussi à une grande mobilisation aujourd'hui en réponse aux moyens qui auraient été mis en place par la préfecture pour empêcher les blocages d'établissements : « La préfecture a donné l'ordre aux chefs d'établissement d'ouvrir les lycées et mobilise les forces de l'ordre, les CRS mais aussi la BAC, pour garantir leur ouverture, comme si nos élèves étaient des criminels ».
Depuis de nombreux mois, parents d'élèves et professeurs de Seine-Saint-Denis dénoncent régulièrement le manque de moyens, financiers et humains, alloués aux établissements.
Aujourd'hui, élèves et professeurs se rassemblent dans le même but : « Si le mouvement est aussi fort en Seine-Saint-Denis, c'est parce que les lycéens comme les personnels ne supportent plus ces conditions d'étude et de travail désastreuses ».
Le gouvernement sera-t-il influencé par un « Mardi noir » ? Jusqu'ici rien n'a pu leur faire modifier les différentes réformes pausant problème.