Les acteurs de l’éducation dans la rue contre les réformes

 Les acteurs de l’éducation dans la rue contre les réformes

Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer


Les personnels de l'éducation seront dans la rue aujourd'hui. Education prioritaire, Parcoursup, depuis plusieurs mois de nombreux problèmes sont pointés.


Nouveau projet de loi


Le projet de loi « pour une école de la confiance » est présenté aux instances consultatives avec l'ambition de le soumettre au parlement dès janvier pour une application à la rentrée 2019. Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer continue donc les réformes de l'éducation tandis que la quasi-totalité des syndicats dénoncent un projet de loi dévastateur : « 2 650 postes seraient supprimés dans le 2nd degré à la rentrée 2019, auxquels il faut ajouter la suppression de 400 postes de personnels administratifs ». C'est pourquoi les syndicats ont appelé à un grand rassemblement à Paris, contre ce nouveau projet de loi.


Besoin de moyens humains


Face à l'annonce de ces suppressions d'emploi, de nombreux établissements scolaires déjà en difficultés, notamment en région parisienne, pourraient être impactés par ce nouveau projet de loi. Ainsi, depuis la rentrée, e collège Jean-Jacques Rousseau (Argenteuil) a besoin d’un conseiller principal d’éducation supplémentaire (CPE) pour faire face à la hausse du nombre d’élèves. Jusqu’à l’année dernière, le bureau de la CPE peinait déjà à répondre à toutes les demandes. Or, en juin, les enseignants du collège apprenaient qu’une classe supplémentaire verrait le jour à la rentrée 2018, soit environ 50 élèves de plus. L’an passé, pour gérer 575 élèves, il y avait une CPE à 80 %, ainsi qu’un stagiaire. Juste avant les vacances, il a été acté que le stagiaire n’était pas reconduit et que le nombre d’élèves passerait à 617. Un exemple parmi d'autres.


Sélection à l'entrée des universités


Outre le problème des moyens humains, se pose celui de la pérennisation du système Parcoursup. Celui-ci devait résorber le nombre d'étudiants sans affectation à la rentrée mais n'a pas prouvé son efficacité. D'un côté, 3 000 jeunes étaient sans affectation fin septembre selon les chiffres du gouvernement. Un chiffre officieux des syndicats étudiants ferait état de 120 000 personnes n'étant pas dans la filière de leur choix ou sans affectation. D'un autre côté, selon Studyrama, peu avant la fin de Parcoursup, pas moins de 86 000 places restaient vacantes à l'université. En plus de ne pas atteindre ce but, la CGT Educ'action pointe un système de sélection : « À la lecture des attendus nationaux, les bacheliers technologiques sont quasiment écartés de la licence, les Bacs pro le sont totalement (…) le lycée ne doit pas mettre en place le tri social pour accéder au supérieur. L'obtention du baccalauréat, 1er grade universitaire, doit permettre à chaque élève d'accéder à la poursuite d'études souhaitée ».