Les accusations fallacieuses de Marine Le Pen
Marine Le Pen aurait dû maitriser son envie de faire le buzz coûte que coûte sur les immigrés. En indiquant dans un tweet (supprimé depuis) que le principal suspect dans le meurtre de Kevin était "issu de l'immigration", elle est allée un peu vite en besogne. La femme politique aurait du savoir que l'enquête est toujours en cours, que les témoins, portrait-robots et autres éléments ne sont pas définitifs. Enfin, celle qui est avocate – rappelons le -, aurait dû également respecter le droit élementaire à la présomption d'innocence.
C'est sûrement ses doigts qui l'ont démangé. L'avocate Marine Le Pen a voulu jouer sur un faits divers affreux qui vient de se dérouler pour stigmatiser un peu plus "l'étranger", responsable de tout. Tout part d'un meurtre odieux à Mourmelon. En effet, selon un article du Parisien, le jeune Kevin C. devait passer son baccalauréat la semaine prochaine. Amoureux d'une jeune demoiselle qu'il devait voir le samedi après-midi dans un parc, il est retrouvé poignardé d'une vingtaine de coups de couteau dans le petit "bois aux Soeurs", le parc au centre-ville de la ville.
Les enquêteurs profitent de la présence de la jeune femme pour lui demander d'établir un portrait-robot. Il semblerait que le portrait-robot renvoit à une personne étrangère, selon les dires de la jeune femme. L'affaire est tellement grosse que Marine Le Pen a vu l'occasion de se marquer politiquement et de faire porter le chapeau à un suspect "issu de l'immigration".
Or, les élements actuels ne permettent pas de dire qu'il y aurait la quelconque implication d'une personne "issue de l'immigration".
Pour l'heure, les soupçons s'orientent plutôt vers un ex de la jeune demoiselle qui, toujours selon le Parisien, "était en embrouille" avec Kevin C. Surtout, la jeune femme qui accompagnait la victime dans le parc, a été placée en garde à vue en raison "d'importantes contradictions dans son témoignage" selon le parquet de Châlons-en-Champagne.
Quelque soit l'issue de la mort affreuse de Kevin C., l'avocate et femme politique du Front National, Marine Le Pen a montré qu'elle n'avait que faire des règles juridiques minimum en cours dans ce pays et que tout prétexte est bon pour faire le buzz.