Le Haut Conseil à l’égalité exige plus de parité dans les intercommunalités
La Présidente du Haut Conseil pour l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh)
Le HCE appelle à légiférer pour remédier aux zones blanches de la parité. Dans son viseur : les intercommunalités, ces espaces de coopération entre communes.
Dans son avis « Propositions pour une égale représentation des femmes et des hommes dans les instances communautaires » rendu public fin novembre, le Haut Conseil à l’égalité souligne le fait que les femmes sont minoritaires au sein des conseils communautaires : 35% depuis les dernières élections de 2014. Plus symptomatique : dans les exécutifs, les femmes ne sont que 20%. Plus parlant : plus de 9 présidents sur 10 sont aujourd’hui des hommes.
Parité stricte dans les conseils municipaux
Bien que le partage des places et des responsabilités entre les femmes et les hommes a nettement progressé à tous les échelons de la vie politique locale ces dernières années, les intercommunalités demeurent dans les fameuses « zones blanches ». Le Haut Conseil à l’égalité appelle donc à légiférer notamment en imposant la parité stricte dans les conseils municipaux. Cela en mettant en place une élection du conseil municipal au scrutin de liste paritaire pour toutes les communes, y compris celles de moins de 1000 habitant.e.s. Autre mesure préconisée par le HCE : limiter encore un peu plus le cumul des mandats. Il faudrait par exemple rendre impossible le fait d’être à la fois élu.e à la tête d’un exécutif local et président.e d’une intercommunalité.
Exigence démocratique
Plus de 70 après le droit de vote des femmes, et plus de 15 ans après la révision constitutionnelle de 1999 ayant permis les lois dites de parité, le partage à égalité du pouvoir progresse mais doit s’étendre et s’accélérer. C’est une exigence démocratique à laquelle travaille le Haut Conseil à l’égalité, notamment grâce à un important travail de pédagogie autour des règles paritaires.
