Grève du 19 mars : étudiants et enseignants dans le cortège
Grève des étudiants et enseignants organisée ce 19 mars 2019 pour dénoncer et combattre les réformes Blanquer et la loi Vidal-ORE. DENIS MEYER / HANS LUCAS / AFP
Alors qu’un mouvement de contestation générale aura lieu aujourd’hui (19 mars), étudiants et enseignants comptent faire entendre leurs voix.
Convergence
Augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, égalité femmes-hommes et une éducation de qualité pour tous, cette journée de mobilisation et de grève (19 mars) se veut générale.
Aux syndicats de la fonction publique se sont agrégés des syndicats lycéens (UNL) et étudiants (UNEF) pour continuer de dénoncer et combattre les réformes Blanquer et la loi Vidal-ORE qui, selon eux, condamnent le système éducatif égalitaire et accessible à tous.
Suppression de postes
Outre la réforme du Baccalauréat, l’augmentation des frais d’inscription à l’université et Parcoursup’ qui introduisent le spectre d’une sélection à l’entrée des universités, le problème du manque de moyens pour les collèges et lycées pourrait s’aggraver.
En mars 2018, la direction de l'évaluation de la prospective et de la performance (DEPP, qui est un service de l'éducation nationale) annonçait environ 40 000 élèves supplémentaires à chaque rentrée entre 2019 et 2021.
Fin 2018, le ministère de l’Education annonçait 2 600 postes supprimés, au collège et au lycée, pour l'année scolaire 2019- 2020. Les personnels des collèges et lycées craignent un abus des heures supplémentaires pour compenser : « L'augmentation importante des heures supplémentaires censée pallier les 2 600 suppressions d'emplois dans le second degré ne fera qu'alourdir la charge de travail des personnels et laissera des établissements en difficulté ».
Stylos rouges de colère
Fin 2018 s’est créé un mouvement dit des « stylos rouges » regroupant des enseignants du primaire et du secondaire désireux de faire entendre leurs voix contre les différentes réformes Blanquer. Dans le viseur, les réformes du Bac et des lycées professionnels :
« Baisse du nombre d'heures de cours dans les matières, mise en concurrence des matières et options, 50% d'heures de matières générales en moins en voie professionnelle. Le Bac devient une validation locale à la valeur variable selon l'académie et non plus un vrai diplôme national ». Les stylos rouges participeront eux aussi à cette journée de grève et de mobilisation.
