Edouard Philippe à Doha : Culture et bizness
Accompagné d’une brochette de grands patrons français comme celui d’Accor, Airbus, ou encore Total, le Premier ministre français se rendra à Doha le 27 mars 2019 pour assister à l'inauguration du fameux Musée national du Qatar conçu par l'architecte français Jean Nouvel.
L'architecte, lauréat du prestigieux prix Pritzker en 2008, qui avait été approché par l'ancien ministre de la Culture Saoud Al Thani pour construire le Musée national du Qatar, a expliqué dans un entretien au Journal du dimanche qu'il avait eu l'idée de le redessiner pour lui donner l'apparence d'une rose des sables, de façon à en faire « un bâtiment iconique » avouant qu’il s’agissait là « d'un projet un peu fou techniquement avec un tel bâtiment de 350 mètres de long, traversé de ses 539 disques acérés et aléatoires ».
Pour couper court à la polémique, l’architecte a expliqué que pour lui « l'architecture est un acte culturel, dont l'objet est de rendre possible et plus facile la vie des personnes dans un lieu ». « Je travaille à l'échelle du siècle ou des siècles, pour les peuples, pas pour une personne ponctuellement au pouvoir » a-t-il ajouté.
Au cours de sa visite, Edouard Philippe ne va pas chômer puisque le responsable français aura des entretiens étoffés avec l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, avant de rencontrer son Premier ministre cheikh Abdallah ben Khalifa Al-Thani jeudi matin au palais princier.
Contrairement à la visite d’Emmanuel Macron dans l'émirat en décembre 2017 qui a débouché sur la signature de plus de dix milliards d'euros de contrats, avec l’achat de 12 avions de combat Rafale, 50 Airbus A321 et un contrat d'exploitation du nouveau métro de Doha, remporté pour près de 3 milliards d'euros par le consortium SNCF/RATP, le déplacement du premier ministre « ne sera pas une visite en milliards et en contrats, mais ce sera une visite importante pour tous les secteurs qui accompagnent la transformation du Qatar », précise Matignon.
L’ambition de Paris est d’amener Doha à investir dans d’autres secteurs que ceux de la SNCF, de l'immobilier, du football (PSG) ou du CAC 40.