58e anniversaire du 17 octobre 1961
Funeste journée pour l’histoire française et toujours pas de reconnaissance de la responsabilité de l’Etat à l’horizon. Les associations se rassemblent ce soir.
Chaque année, c’est la même mobilisation et surtout les mêmes demandes : la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’Etat. Un rassemblement est prévu aujourd’hui, au Pont Saint-Michel à Paris, pour exiger la vérité et la justice sur les terribles événements du 17 octobre 1961.
Parmi celles et ceux qui appellent à cette mobilisation, on retrouve l’association Républicaine des Anciens Combattants ; la Fondation Frantz Fanon ; la Ligue des Droits de l’Homme ; le MRAP ; le NPA ou encore le PCF.
Reconnaissance et responsabilité
« Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l’époque », peut-on lire dans l’appel à ce rassemblement, « ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ».
Les associations signataires exigent donc que « le Président de la République (…) confirme (…) la reconnaissance et la condamnation de ce crime d'Etat (…) ; que l'Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l'internement arbitraire, pendant la Guerre d'Algérie, d'Algériens dans des camps ; que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens ; et enfin, que la recherche historique sur ces questions soit encouragée. »