Democracy Index 2018 : La Tunisie et le Maroc, seuls pays arabes à accrocher la moyenne
La participation politique progresse dans presque toutes les régions du monde, c’est ce que révèle la 11e édition du Democracy index, rendue publique ce mardi par The Intelligence Unit du magazine britannique The Economist. Sans surprise, seuls deux pays arabes se hissent dans le Top 100 de l’index : la Tunisie et le Maroc.
« L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient (MENA) restent les régions les moins bien classées du Democracy Index », explique le rapport du think tank britannique. Avec un score de 6,4/10, la Tunisie pointe à la 2e place dans la région MENA, derrière Israël (7,8/10). Le Maroc (5/10) complète ce podium régional. Aucun bouleversement donc dans le classement depuis 2017, et ce « après un séisme politique et social au début des années 2010 », rappellent les auteurs de l’étude.
La Tunisie, le Maroc sont les deux seuls pays à enregistrer un progrès notable, respectivement +0,09 et +0,11 point. L’Algérie enregistre une légère baisse à 3,5/10 et pointe à la 9e place régionale et 126e place mondiale.
En queue de peloton régional figurent les pays en guerre (Yémen, Syrie et Libye), ainsi que l’Arabie Saoudite, et le Soudan. Tous avec des scores inférieurs à 2,2/10. La note moyenne de la région reste quant à elle inchangée à 3,5/10, largement inférieure à la moyenne mondiale de 5,5. Sur les 20 pays de la liste, seuls six (dont Israël) ne sont pas considérés comme des dictatures.
Sur la décennie, ce sont les mêmes pays qui sortent leur épingle du jeu. Le Maroc a ainsi poursuivi régulièrement sa progression, en gagnant 2,1 points en 10 ans. La Tunisie a gagné pour sa part 3,4 points, avec cependant un bond spectaculaire en 2011, suivi d’une stagnation, et même d’un recul depuis son plus haut de 2015 (6,7/10).
Rached Cherif
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