Pétain « sauveur » de juifs français: Eric Zemmour condamné

 Pétain « sauveur » de juifs français: Eric Zemmour condamné

Éric Zemmour condamné à 10 000 € d’amende pour contestation de crime contre l’humanité, après des propos tenus le 21 octobre 2019 sur CNews face à BHL. Photo : Simon Wohlfahrt / AFP

A chaque semaine, une nouvelle condamnation du président du parti Reconquête. Il écope de 10 000 euros d’amende pour contestation de crime contre l’humanité.

Eric Zemmour a déclaré qu’il n’a « à aucun moment souhaité défendre Pétain » ni « minimiser l’ampleur du massacre des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ». Il a annoncé un pourvoi en cassation.

Dans cette affaire, il a d’abord été relaxé en 2021 puis en appel en 2022, avant que la Cour de cassation n’annule cette relaxe, ordonnant un nouveau procès devant la cour d’appel de Paris.

Les juges de la Cour de cassation avaient alors estimé que « les propos reprochés peuvent constituer un délit, même s’ils portent sur une personnalité qui n’a pas été condamnée pour crime contre l’humanité ».

Thèse erronée

La président du parti d’extrême droite Reconquête a été poursuivi après des propos tenus le 21 octobre 2019, lors d’un débat dans l’émission « Face à l’info » sur CNews aux côtés de Bernard-Henri Lévy.

« Un jour (…) vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs », avait déclaré BHL. « Français, précisez, précisez, français », l’avait interrompu Eric Zemmour. « Ou avait sauvé les juifs français. C’est une monstruosité, c’est du révisionnisme », avait poursuivi Bernard-Henri Lévy. « C’est encore une fois le réel, je suis désolé », lui avait répondu Eric Zemmour (vidéo à 25:45).

Cette thèse, donc erronée, a été brandie pour la première fois par la défense du maréchal Pétain à son procès en 1945. Elle est notamment contredite par l’arrestation avérée d’enfants français lors de la rafle du Vel d’Hiv de 1942.

Eric Zemmour enchaîne les procès, notamment pour provocation à la haine ou contestation de crime contre l’humanité. La semaine dernière, il a été condamné pour injure raciale concernant des propos où il opposait « deux France » dans l’affaire de Crépol.