PCMMO : 16ème édition en ligne et hommage à l’Egypte
En cette période de pandémie, le festival Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient (PCMMO) résiste et se tiendra, cette année, en ligne, avec un large focus sur l’Egypte.
Résistance en ligne
« En ces temps troubles, maintenir le festival, même en ligne, est une respiration indispensable qui nous rappelle que les arts, et le cinéma en particulier, nous font voyager et participent à la construction de notre esprit critique » selon Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis, à propos du Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient (PCMMO).
Ce dernier rappelle donc l’importance et la place de la culture dans le quotidien. Depuis des semaines, Théâtres, salles de cinéma, musées se battent pour une réouverture. En attendant, pour sa 16e édition, le PCMMO s’adapte et est organisé exceptionnellement en ligne (du 23 mars au 11 avril 2021).
Egypte et Maroc
A travers une programmation en ligne, via la plateforme festival Scope, c’est le cinéma égyptien qui sera mis en avant. Après plus d’un siècle d’existence, la production égyptienne récente, postrévolutionnaire, est encore très fertile avec des films comme « Cactus flower » ou encore « Poisonous roses ».
Le PCMMO a également prévu d’ouvrir une fenêtre sur le Maroc, dont la production cinématographique était au cœur de la toute première édition du festival. Ce sera notamment l’occasion faire un hommage à la réalisatrice marocaine Dalila Ennadre. A travers deux de ses documentaires, c’est la fibre sociale et engagée de la regrettée réalisatrice décédée le 14 mai dernier.
Richesse
Cette édition en ligne sera malgré tout très riche. C’est le film « Cactus flower », réalisé par Hala Elkoussy, qui fera l’ouverture du festival (23 mars). Une histoire de « survie et de solidarité » dans un Caire postrévolutionnaire, ville tenant un rôle central dans cette fiction.
De nombreux courts-métrages seront également en compétition, parmi lesquels le documentaire d’animation « Souvenir, souvenir » de Bastien Dubois. Le thème de la mémoire de la guerre d’Algérie, et surtout de la transmission de celle-ci, y est abordé de manière très nuancée.
Outre le grand écran, des rencontres littéraires et des concerts auront lieu. Dans une forme inédite, les artistes Mouss et Hakim reprendront des chansons de l’immigration algérienne, pour poser une bande musicale sur des courts tournés en France et en Algérie, sélectionnés par le réalisateur Nabil Djedouani.
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