Soulagement européen après la défaite de Geert Wilders aux Pays-Bas
Les sondages diffusés à la clôture des bureaux de vote au terme d’une soirée électorale à grand suspense créditaient les libéraux du VVD de 31 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement. Une perte de 10 sièges certes par rapport aux dernières élections en 2012, mais une nette avance cependant sur son rival d'extrême droite Geert Wilders, qui n'aurait lui gagné que quatre sièges de députés, avec 19 élus. En arrivant 3èmes, les populistes xénophobes pourtant favoris redonnent à l’Europe l’espoir d’un sursaut anti-fasciste.
Ces chiffres ont rassuré en Europe: "Félicitations aux Néerlandais d'avoir enrayé la montée de l'extrême droite", a ainsi tweeté le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a lui salué "un vote pour l'Europe, contre les extrémistes".
"La chancelière Angela Merkel a pour sa part félicité par téléphone Mark Rutte", rapporte sur son compte Twitter le porte-parole de Mme Merkel, Steffen Seibert. "Je me réjouis de poursuivre une bonne collaboration en tant qu'amis, voisins, Européens", a indiqué la chancelière, citée dans ce Tweet.
Le président François Hollande a salué la "nette victoire contre l'extrémisme" et félicité "chaleureusement" le Premier ministre libéral néerlandais Mark Rutte, qui semble avoir facilement battu son rival d'extrême droite Geert Wilders.
"Les valeurs d'ouverture, de respect de l'autre et de foi en l'avenir de l'Europe sont la seule véritable réponse aux pulsions nationalistes et de repli sur soi qui secouent le monde", a conclu Hollande.
"Les Pays-Bas ont dit stop au populisme", une formule qui fera date
Après le Brexit au Royaume-Uni et la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, tous les yeux étaient braqués sur la formation islamophobe de Geert Wilders, dont le score était attendu comme un véritable baromètre de la montée du populisme en Europe, à moins de 40 jours de la présidentielle française et avant les législatives allemandes de l'automne.
"Après le Brexit et après les élections aux Etats-Unis, les Pays-Bas ont dit stop au populisme de mauvais aloi", a affirmé un Mark Rutte tout sourire, devant une salle bondée à La Haye.
"Les Pays-Bas nous montrent que la percée de l'extrême droite n'est pas une fatalité et que les progressistes européens montent en puissance", s'est réjoui quant à lui Emmanuel Macron qui arrive actuellement en deuxième place derrière Marine Le Pen dans les sondages sur le premier tour de la présidentielle.
S.S