Pauvreté : 16 propositions pour éviter une crise humanitaire
Les prémices d’une crise humanitaire, directement liée à la crise sanitaire, poussent un collectif d’associations à lancer une campagne contre la pauvreté.
Inquiétudes
Hier (18 janvier), le Collectif des Associations Unies (CAU) lançait une campagne visant à trouver des solutions face à l’urgence sociale et la pauvreté grandissante.
« Ne passons pas d’une crise sanitaire à une crise humanitaire », tel est l’intitulé de la campagne. Le CAU se compose de 39 associations, dont la Fondation Abbé Pierre ou encore Jeudi Noir. Il pointe « les insuffisances de l’action publique face à la gravité des enjeux ».
Ce collectif appelle à prendre des mesures ponctuelles, telles que la « mise à l’abri des personnes et d’aides financières ». Mais aussi à prendre des « mesures structurelles pour répondre durablement aux urgences sociales ».
16 mesures
Afin de ne pas sombrer dans une crise humanitaire majeure, le collectif formule 16 propositions à adopter par le gouvernement, relayées via les réseaux sociaux du CAU. Revalorisation des APL et du RSA, accès inconditionnel à l’hébergement et à la mise à l’abri des personnes à la rue, logement « très social » en finançant 150 000 logements sociaux par an… Des propositions axées autour de l’aide financière et de l’aide aux sans-abris ou mal-logés.
En outre, le collectif redoute une forte reprise des expulsions locatives à partir de la fin de la trêve hivernale, soit dès début avril 2021.
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Hébergements pérennisés ?
Avec la crise sanitaire et le premier confinement, le gouvernement avait été forcé à prendre des mesures exceptionnelles concernant l’hébergement des personnes à la rue. Ce ne sont pas moins de 14 000 places d’hébergement, à destination des sans-abris, qui seront pérennisées. C’est ce qu’annonçait Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, lors d’une conférence de presse, le 27 août dernier.
Cette dernière précisait que 7 000 places seraient pérennisées d’ici la fin de l’année. Et 7 000 autres en 2021. Avant d’ajouter que pour « intensifier l’amélioration de la qualité d’humanisation des centres d’hébergement », une enveloppe de 10 millions d’euros supplémentaires, sur deux ans, serait débloquée.