Paul Rizk : A 15 ans, il a écrit son premier roman « Occimore »
A l’âge où les plus jeunes se passionnent pour des jeux vidéos, des joueurs de foot ou des vidéos sur le réseau tik-tok, Paul Rizk a eu le temps d’écrire son premier roman, Occimore aux éditions Glyphe. Une écriture relevée qui marque un incontestable talent qu’il conviendra de développer.
En 90 pages, le jeune auteur franco-libanais, Paul Rizk montre toute l’étendue d’une certaine virtuosité avec les mots. Son livre, teinté d’un univers assez sombre, ne laisse pas indifférent. On veut en savoir plus, « en avoir plus » et comprendre ce « phénomène » de la littérature.
Le Courrier de l’Atlas : Vous avez eu l’envie d’écrire un premier livre à l’âge de 15 ans. Pourquoi ?
Paul Rizk : J’ai toujours eu au fond de moi, cette conviction que je ferais le maximum de choses quand cela serait possible. Par mes nombreuses lectures, j’ai eu de nombreuses sources d’inspiration et cela m’a encouragé à développer l’aventure. Enfin, je pensais que ce que je pouvais écrire aurait un intérêt pour les lecteurs.
LCDA : Quels sont justement vos sources d’inspiration ? Quels auteurs vous parlent le plus ?
Paul Rizk : Contrairement à mon roman, je suis plutôt fan des romans policiers ou de science-fiction. Je lis beaucoup. Je dévore 3 à 4 livres par semaine. J’aime autant des auteurs contemporains que des classiques comme Maupassant. Même si c’est dans un genre différent (roman historique, ndlr), Ken Follett est une source d’inspiration. Il utilise une pluralité de points de vues et j’ai souhaité en faire de même dans mon livre.
LCDA : Pourquoi ce titre « Occimore » ?
Paul Rizk : De façon anecdotique, c’est l’une des figures de style que je préfère et aime utiliser. Dés le premier chapitre, on se doute que je vais l’utiliser beaucoup. J’avais aussi la volonté de faire un jeux de mots avec le mot « occire », qui veut dire tuer. Le mot reflétait bien le fond du livre. J’aime bien les figures de style. J’aime faire des phrases avec des jeux de mots et des styles assez compliquées. Je sollicite du lecteur un temps de réflexion à la lecture.
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LCDA : L’idée de la mort est très présente et notamment celle de la mort violente. On tue souvent dans Occimore. Pourquoi ce choix ?
Paul Rizk : Je n’ai pas prémédité ce que j’allais écrire. J’ai écrit au fil de la plume. Cette thématique s’est imposée. J’ai plus de facilités à écrire sur ce genre de choses que des contes avec des fins heureuses.
LCDA : Il est assez rare d’écrire à votre âge…
Paul Rizk : Au début, j’avais l’excitation de me dire que je faisais une chose un peu hors du commun, dont j’étais fier. Maintenant, je pense au second et à faire mieux que le premier. Bien sûr, sur certains points, j’aurais pu mieux faire. C’est un livre que je commence il y a 3-4 ans avec des pauses plutôt longues. J’ai beaucoup étalé la chose. Pendant un an, je n’ai pas écrit.
LCDA : Voudrais-tu en faire ton métier ?
Paul Rizk : Non. Je préfère que cela reste une passion. J’aimerai faire du droit des sociétés et pouvoir gérer l’écriture avec ce métier.
Occimore de Paul Rizk aux Editions Glyphe, 10 euros. Commande en ligne ici
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