Le patronat marocain estime nécessaire la relance de l’économie

 Le patronat marocain estime nécessaire la relance de l’économie

Chakib Alj, président de la CGEM

Ce mercredi 09 septembre 2020, le patronat marocain, par la voix de son président Chakib Alj et son vice-président général, Mehdi Tazi, a donné une conférence de presse pour lancer la rentrée économique et surtout passer ses messages pour une contribution dans la construction du projet de loi de Finances 2021 en cours de préparation au Ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration. 

Lors de son intervention, le président de la CGEM (Confédération Générale des Entreprises du Maroc), patronat marocain, Chakib Alj, a estimé que la « préservation du tissu productif et l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise marocaine est l’un des axes fondamentaux sur lesquels doit reposer ce projet de loi notamment par les aménagements des dispositifs fiscaux et douaniers qui handicapent son développement ».

Un optimisme à préserver

Il a aussi insisté sur la notion de préférence nationale dans les appels d’offres initiés par les entités publiques et de taxer la consommation plutôt que la valeur créée par l’entreprise, tout en donnant une place de choix aux dépenses sociales. Il a déclaré qu’en dépit du manque de visibilité pour les opérateurs économiques, il faut garder son optimisme et qu’il n’y a pas d’autres choix que d’apprendre à vivre avec le virus. 

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Une Indemnité Perte d’Emploi

À ce titre, Chakib Alj a tenu à souligner qu’en dépit des difficultés, les entreprises restent combatives pour préserver les emplois conformément aux engagements pris dans le cadre du Pacte pour la relance économique et l’emploi. Et il a demandé la mise en place d’une Indemnité Perte d’Emploi de 6 mois pour tous les secteurs d’activité. La CGEM a demandé au chef du gouvernement de tenir, dans les prochains jours, une réunion de la plateforme CGEM-Gouvernement pour faire le point sur la situation économique et mettre en oeuvre les chantiers urgents. 

Pour sa part, Mehdi Tazi a estimé que « nous n’avons pas d’autre choix que de relancer l’économie ». Et pour faire face à l’urgence sociale, il demande à « libérer l’économie pour qu’elle reparte au mieux, à minima lorsque les freins sont de notre ressort, tout en assurant un revenu minimum à ceux ayant perdu leurs emplois dans la limite de nos moyens ». 

Enfin, Mehdi Tazi est revenu sur l’ouverture des frontières, l’accélération des réponses sectorielles et un choc de la demande nationale pour éviter la déflation. 

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