Patrimoine : Pour des mécanismes exécutifs de lutte contre le trafic illicite des biens culturels
Patrimoine. Afin de lutter contre le trafic illicite des biens dans le monde islamique, un atelier de formation sur les mécanismes exécutifs a démarré, mardi 9 décembre à Rabat, avec la participation d’experts de plusieurs pays du monde islamique.
Cette rencontre, qui se tient jusqu’au 15 décembre à l’initiative de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), en coopération avec la Bibliothèque nationale du Qatar et la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, intervient à l’occasion de l’année culturelle Qatar-Maroc.
L’atelier, qui vise à renforcer les efforts de protection des biens culturels, s’inscrit également dans le cadre de l’axe “Mécanismes exécutifs” figurant dans la stratégie de l’ICESCO en matière de lutte contre le trafic illicite des biens culturels.
Placé sous le thème “La lutte contre le trafic illicite des biens culturels : documentation et préservation”, ce conclave a également pour objectifs d’offrir aux participants des connaissances théoriques et pratiques en matière de documentation des biens culturels, de les former à l’utilisation des logiciels numériques spécialisés dans la documentation, de promouvoir la coopération entre les institutions concernées par la préservation du patrimoine culturel et de favoriser l’échange d’expériences entre les participants.
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Faire face à un crime intercontinental
S’exprimant à cette occasion, le directeur général de l’ICESCO, Salim M. Al Malik, a tiré la sonnette d’alarme quant à l’ampleur du marché du trafic illicite des biens culturels, en particulier dans le monde islamique, en raison des cas de destruction et de pillage survenus dans certaines régions au cours des dernières années.
De même, il a mis en avant l’importance de la documentation en tant que moyen permettant de faire face à ce crime intercontinental, tout en passant en revue les efforts déployés par l’ICESCO pour renforcer les capacités nationales des États membres et encourager la coopération internationale dans le domaine de la préservation et de la protection des biens culturels contre toutes formes de pillage et d’exploitation illicite.
Le directeur de l’ICESCO a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de bâtir des ponts entre le patrimoine culturel, les réalisations intellectuelles et les technologies modernes, qui permettent de construire des systèmes de surveillance intelligents. Ces derniers renforcent ainsi l’efficacité de la coordination internationale pour lutter contre le trafic illicite. Il a noté que le monde a une opportunité sans précédent d’explorer et de préserver le patrimoine pour les générations futures grâce à l’intelligence artificielle.
Au programme de cet atelier figurent plusieurs thématiques, liées notamment aux techniques de documentation numérique, à la documentation des différents types de biens culturels et à l’élaboration de programmes nationaux pour la protection des biens culturels.