Patrick Hetzel veut « faire le ménage » dans les formations du supérieur

 Patrick Hetzel veut « faire le ménage » dans les formations du supérieur

Le ministre français de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Patrick Hetzel devant le palais présidentiel de l’Elysée à Paris, le 31 octobre 2024. (Photo : Bertrand GUAY / AFP)

Patrick Hetzel, le ministre de l’Enseignement supérieur, a présenté sa feuille de route pour les universités et le supérieur.

 

« Nous assistons aujourd’hui à une explosion de l’offre de formations, publiques comme privées » et « il faut faire le ménage pour garantir aux étudiants des formations de qualité », a martelé le ministre, lors de sa première conférence de presse, visant particulièrement les établissements privés.

La précédente ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau avait annoncé la création d’un label pour apporter plus de « transparence » aux étudiants dans ces formations. « On ne reprend pas à zéro. Les choses qui ont été faites est un travail extrêmement important » mais « il faut aller au bout du chantier », a souligné Patrick Hetzel, précisant que cela devrait aboutir « d’ici à la rentrée 2026 ».

Instrumentalisation politique

Le ministre a également abordé le mouvement étudiant propalestinien qui s’est développé en 2024 dans le supérieur, avec à la clef des manifestations et parfois des occupations de bâtiments.

« Ma mission est double: protéger nos universités pour qu’elles restent à l’égard de toute instrumentalisation politique et également protéger les étudiants des dérives antisémites et racistes », a-t-il insisté.

A court terme, Patrick Hetzel a annoncé « une mission flash qui sera lancée pour aboutir d’ici à la fin de l’année à une boîte à outils, opérationnelle pour que les présidents d’université, les directeurs d’école puissent s’appuyer dessus pour lutter efficacement contre l’antisémitisme et le racisme ».

Source d’injustice

Par ailleurs, au sujet des bourses, le ministre de l’Enseignement supérieur a estimé que la France « dispose d’un système de bourses solide, qui accompagne 700 000 étudiants » mais « il est trop complexe, parfois peu clair voire même source d’injustice dans les seuils qui peuvent être fixés ». 

« Pour la rentrée 2026, je veux rendre le système lisible en fondant l’éligibilité uniquement sur les ressources et la composition du foyer, aboutir à un système plus progressif et adaptable et simplifier les démarches », a-t-il avancé. Une concertation sera menée dans les prochains mois, « particulièrement au printemps ».