Partenariat renforcé : la France étend ses investissements au Sahara marocain
Le président français Emmanuel Macron a affirmé, mardi 29 octobre à Rabat, que les investissements publics de son pays se poursuivront dans le Royaume du Maroc, y compris au Sahara.
S’exprimant devant les chefs d’entreprise et les opérateurs économiques à la clôture de la “Rencontre entrepreneuriale Maroc-France”, M. Macron a relevé que le Royaume est “le premier client” de l’Agence française de développement (AFD) en termes d’investissements.
Il a assuré que l’AFD continuera de financer des projets dans le Royaume, y compris ceux portés par les entreprises françaises au Sahara. Il a souligné, à ce propos, que la France entend développer avec le Maroc un partenariat économique équitable et gagnant-gagnant, eu égard aux multiples complémentarités entre les économies des deux pays.
Le président français a ainsi mis en avant le partenariat industriel existant dans plusieurs domaines, appelant à une plus grande intégration des chaînes de valeur face à un contexte de “re-régionalisation des tarifs”.
>> A lire aussi : Emmanuel Macron réaffirme à Rabat le soutien à la souveraineté marocaine sur le Sahara
Par ailleurs, M. Macron a dit regretter le fait que des groupes financiers européens et français soient contraints de quitter l’Afrique “en raison des règles et des normes de régulation que les Européens ont prises pour eux-mêmes”.
“Je pense que c’est une erreur stratégique terrible. (…) Nous, Européens, avons à nous interroger sur les règles et les restrictions que nous avons posées à nos établissements”, a estimé le chef d’État français lors de cette rencontre dédiée aux secteurs stratégiques d’avenir.
Coorganisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), via le Club des Chefs d’Entreprises France-Maroc, cette rencontre revêt une importance particulière dans le contexte de la visite d’État qu’effectue dans le Royaume le président Emmanuel Macron, sur invitation du roi Mohammed VI.
>> A lire aussi : « Maroc-France : Signature de plusieurs accords et partenariats stratégiques »
Dans la même logique, la France entend accroître sa présence consulaire et culturelle au Sahara marocain, en vue de la création d’une alliance française, selon le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
« Nous allons y accroître notre présence consulaire et culturelle, en vue de la création d’une alliance française », a indiqué Barrot lors d’un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
Le chef de la diplomatie française a réitéré, à cette occasion, la volonté de son pays de développer le partenariat maroco-français sur l’ensemble du territoire du Royaume, y compris au Sahara.
>> A lire aussi : La Princesse Lalla Hasnaa et Mme Macron inaugurent le Théâtre Royal de Rabat
Il a rappelé les propos de Macron, qui a réitéré dans un discours prononcé mardi lors d’une séance conjointe des deux chambres du Parlement, que le présent et l’avenir du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine.
« Nous avons joint les actes à la parole, et j’ai le plaisir de vous annoncer que la carte du Maroc a été actualisée et mise en ligne sur le site du ministère (français) de l’Europe et des Affaires étrangères », s’est réjoui Barrot.
Les entreprises françaises accompagneront le développement de ces territoires au travers d’investissements, d’initiatives durables et solidaires au bénéfice des populations locales, a-t-il renchéri, faisant savoir que l’ambassadeur de France au Maroc se rendra dès la semaine prochaine dans les Provinces du Sud.
« Nous allons y accroître notre présence consulaire et culturelle, en vue de la création d’une alliance française », a-t-il dit. Le ministre français a tenu à affirmer que son pays sera aux côtés du Maroc « pour favoriser une solution politique, juste et durable, dont le plan d’autonomie de 2007 constitue la seule base ».