Parité : moins de femmes à l’Assemblée nationale
C’était la grande cause du quinquennat d’Emmanuel Macron : l’égalité femmes-hommes. Depuis 2017, il n’y a jamais eu aussi peu de femmes à l’Assemblée.
Avec les résultats du dernier scrutin législatif, la représentativité des femmes a baissé au sein de l’hémicycle. On est passé de 39% à 37%, soit deux points de moins qu’en 2017. La nouvelle Assemblée nationale comptera 215 femmes et 362 hommes, soit un hémicycle moins féminisé que celui issu des précédentes élections législatives.
En effet, en 2017, l’Assemblée nationale sortante n’avait jamais été aussi féminisée, avec 39% de députées élues, c’était 12 points de plus qu’en 2012, et plus du triple qu’en 2002 où elles représentaient à peine 12%. Longtemps à la traîne, la France s’était alors hissée au 33e rang en termes de parité, sur 185 pays classés par l’Union interparlementaire.
Encore des progrès
Le plafond de verre persiste au sein de certaines formations politiques quand d’autres sont meilleures élèves. C’est le cas de la NUPES ou du Rassemblement national, parti très endetté qui tient à ne pas être sanctionné financièrement si la parité n’est pas respectée. Bref, les partis ont encore des progrès à faire… Particulièrement à droite.
Comme en 2017, c’est le groupe Les Républicains qui est le moins paritaire, avec 18 femmes sur 61 élus. La majorité présidentielle, qui ne bénéficie plus de la majorité absolue, compte actuellement 40,4% de femmes.
Lois incitatives
Les lois sur la parité, et leur lot de sanctions financières, doublées en 2014 pour les partis présentant moins de 50% de femmes, ont été fortement incitatives. Pour la période 2017-2022, c’est déjà LR qui avait été le plus pénalisé avec notamment en 2021 un malus de 1,78 million d’euros.