Paris/Saint-Jacques-de-Compostelle à pied et sans argent, le défi fou de Marko Vesic
Même si elle est très fière de son fils, sa mère Kaméra, originaire de Kherrata en Algérie, est très inquiète. Lui non. Marko Vesic, jeune homme de 18 ans au caractère bien trempé est parti déterminé ce mardi 6 juin, de la Tour Saint-Jacques à Paris, avec un objectif clair : rejoindre en moins de deux mois, à pied et sans argent Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne, soit un trajet long de 1 500 kilomètres.
Dans les années 1980, seuls 500 pèlerins par an, portés par des motivations religieuses, rejoignaient à pied, la fameuse ville de Galice. Il s’agissait alors d’un pèlerinage catholique où le but final était d’honorer le tombeau de Saint-Jacques le Majeur, situé dans la crypte de la cathédrale de Santiago de Compostela. Désormais, ils sont quelque 350 000 chaque année à s’aventurer sur le chemin mythique de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Pour l’immense majorité, comme pour Marko, c’est d’abord un moyen de vivre une formidable aventure. « Depuis toujours, j’ai envie de sortir de ma zone de confort », confie au Courrier de l’Atlas cet étudiant en géographie à la Sorbonne, pour qui ce périple est le premier gros voyage de sa vie.
C’est une vidéo postée sur YouTube par un jeune homme de 18 ans qui a définitivement convaincu Marko de partir. « J’avoue qu’avant je pensais que je n’en étais pas capable mais quand j’ai vu ce gars du même âge que moi, sans expérience de la marche, réussir un tel exploit, ça m’a boosté », concède ce dernier.
Pour rejoindre Saint-Jean-Pied-de-Port, commune frontalière des Pyrénées-Atlantiques avec l’Espagne, située à près de 1 000 kilomètres de Paris, Marko Vesic traversera notamment les villes de Tours, Poitiers et Bordeaux. Il a prévu d’éviter au maximum les grands axes routiers et privilégier les sentiers de randonnée, les chemins forestiers et les petites routes de campagne.
Dans son sac d’à peine dix kilos, Marko a entassé une tente, un sac de couchage, « 2 tee-shirts, 3 caleçons et 3 paires de chaussettes », détaille fièrement Marko. Dans ses bagages, en plus de son téléphone, il y a également une GoPro : « Je vais poster tous les jours une vidéo sur Instagram. Déjà pour partager ce voyage avec le plus grand nombre mais aussi pour me faire connaître », explique l’aventurier.
Comme le jeune randonneur part avec zéro euro en poche et sans carte bleue, il mise surtout sur la générosité des autres. « On passe son temps à lire et à entendre que les gens sont égoïstes, mais moi je n’y crois pas. Je suis sûr que je vais être accueilli en grande pompe tout au long de mon voyage », conclut Marko. C’est le tout mal qu’on lui souhaite…
Pour suivre son voyage :
Insta: markoo_vesic