Salah Hamouri de nouveau arrêté par l’armée israélienne
L'acharnement. Toujours l'acharnement. Encore une fois, Salah Hamouri, un Franco-palestinien de 32 ans vient de subir l'arbitraire israélien. Il a été arrêté sans motif apparent ce mardi 22 août par l'armée israélienne dans son domicile à Jérusalem.
C'est Elsa, sa femme, habitante du Val-de-Marne (94), empêchée par les autorités du pays (alors enceinte, elle avait été expulsée de l’aéroport de Tel Aviv le 7 janvier 2016) de séjourner auprès de son époux qui raconte :
"Salah Hamouri a été arrêté cette nuit à notre domicile de Jérusalem-Est par l'armée d'occupation venue en grand nombre le cueillir dans son sommeil. Comme souvent, les autorités militaires ne donnent aucun motif à cette arrestation et nous n'avons que peu d'informations au sujet de sa détention, il n'a pu contacter personne. Nous demandons à la France d'agir avec conviction pour protéger et obtenir la libération de notre concitoyen qui subit une fois de plus l'arbitraire israélien".
Salah Hamouri a déjà passé près de sept ans dans les prisons israéliennes pour un "délit d'intention". Un tribunal militaire, illégal au regard du droit international, l'avait condamné en 2005 le soupçonnant d'avoir voulu assassiner Ovedia Youssef, un rabbin d'extrême droite et d'appartenir au FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine), une organisation jugée terroriste par Israël.
A quelques mois de la fin de sa peine, Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, avait fini par admettre que le dossier d'accusation de Salah Hamouri était vide. Les autorités françaises n'avaient pas beaucoup œuvré pour demander la libération de leur compatriote.
Depuis sa libération de prison en décembre 2011, les autorités israéliennes s'acharnent sur ce trentenaire, Palestinien par son père, Français par sa mère (Denise Hamouri est originaire de Bourg-En-Bresse, dans l'Ain).
Plusieurs arrêtés militaires émanant de l'armée israélienne avaient été pris contre lui en 2015, l'interdisant de se rendre dans les territoires occupés palestiniens. L'empêchant ainsi de finir son cursus d'avocat : une fois dehors, Salah Hamouri avait repris des études de droit et son université se trouvait à Ramallah.
Joint au téléphone son avocat Nasser Odeh indique que la Cour a prolongé la détention de Salah Hamouri de cinq jours.
Nadir Dendoune