Prisonniers palestiniens : un mois après la grève de la faim

 Prisonniers palestiniens : un mois après la grève de la faim

GAZA – 3 juillet 2017: Manifestation de Palestiniens en soutien des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. MUSTAFA HASSONA / ANADOLU AGENCY / AFP


Pendant quarante jours, des centaines de prisonniers palestiniens incarcérés dans les geôles israéliennes ont fait une grève de la faim pour réclamer de meilleures conditions de détention. Longtemps ignorés par les autorités israéliennes, ces dernières ont finalement accepté de négocier. Hier (4 juillet), à Paris, un meeting était organisé par les soutiens des prisonniers grévistes pour rappeler que le plus dur reste à faire : veiller à la satisfaction des revendications.


Négociation forcée ?


Le 3 mai dernier, après deux semaines de grève, les soutiens des prisonniers palestiniens grévistes de la faim étaient plutôt pessimistes quant à une issue favorable : « Il est possible que cette grève n'aboutisse pas à un succès, nous savons à qui nous avons à faire en face. Mais il n'y a pas que le succès au regard des objectifs qui n'auraient pas été atteints, mais dans toute la Palestine, dans les camps de réfugiés au Liban et en Jordanie, des manifestations ont eu lieu pour les prisonniers. Ça a un écho dans tout le peuple palestinien et plus largement dans le monde et ça on ne leur enlèvera pas » expliquait Jean-Paul Roche, vice-président de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS).


Depuis, les autorités israéliennes qui s'étaient montrées inflexibles jusqu'ici ont accepté de négocier avec les prisonniers. L'entretien du président américain Donald Trump avec Benyamin Netanyahou à Tel Aviv puis avec Mahmoud Abbas en Cisjordanie, dans le cadre de la reprise des discussion pour un accord de paix, n'y est sans doute pas étranger. D'autant plus, que Mahmoud Abbas faisait du règlement de la grève de la faim, une condition sine qua none à la reprise des discussions.


Revendications


Le 17 avril, lors du début de la grève, les prisonniers palestiniens avait listé treize revendications parmi lesquelles : la fin des violences physiques et de l’internement des mineurs, l’extension du droit de visite aux représentants d’organisations humanitaires ou encore le droit à des soins médicaux décents.


Plus d'un mois après la fin de la grève de la faim, les bases de l'accord conclu entre l'administration pénitentiaire et les représentants des prisonniers restent floues.


C'est pourquoi, les soutiens des prisonniers palestiniens ont organisé, hier soir (4 juillet), un meeting de solidarité et d'hommage à ces derniers et à leur lutte. Le message est surtout de « rester vigilant jusqu'à l'obtention de leurs droits et leur libération ».


Le vice-président de l'AFPS, va dans le même sens et conseille la prudence vis-à-vis de l'administration pénitentiaire israélienne, qui a déjà prouvé qu'elle était plutôt versatile.


CH. Célinain