Ouverture du procès de Ahed Tamimi

 Ouverture du procès de Ahed Tamimi

Cette adolescente de 17 ans est devenue le symbole de la résistance palestinienne.


Cette adolescente de 17 ans est devenue le symbole de la résistance palestinienne. La 1re audience du procès de Ahed Tamimi a eu lieu hier en Cisjordanie.

 


Une première audience a eu lieu hier, le 13 février. La prochaine se tiendra le 11 mars, il pourrait durer des mois. D’ici là, Ahed Tamimi restera en prison. Elle est derrière les barreaux depuis le 19 décembre. Cette adolescente palestinienne de 17 ans a comparu devant la justice militaire israélienne à Ofer, en Cisjordanie, pour 12 chefs d’accusation, dont celui de violence aggravée. Les soldats n’ont, semble-t-il, pas reporté les faits. Ahed Tamimi a été arrêtée après la diffusion d’une video sur internet, où on la voit frapper de toutes ses forces deux soldats israéliens qui se trouvaient dans la cour de sa maison familiale, située dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie occupée. Cela dans le contexte de protestations en série après l’annonce de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale israélienne. Ahed Tamimi risque 10 ans de prison.



Huis clos


Cette première journée d’audience a eu lieu à huis clos, le juge ayant préféré exclure les médias et le public arguant du fait que la prévenue est mineure. Seule la famille de Ahed Tamimi a pu assister au début du procès. Sa mère et sa cousine doivent d’ailleurs être prochainement jugées, elles apparaissent également dans la video devenue virale.



Détention d’enfant


La mobilisation grandit autour d’Ahed Tamimi. Aussi bien sur les réseaux sociaux que du côté des associations de défense des droits de l’homme, telles qu’Amnesty International qui a appelé, le 12 février, à sa remise en liberté immédiate : « en vertu de la convention sur les droits de l’enfant, dont Israël est signataire, l’arrestation, la détention et l’emprisonnement d’un enfant doivent être une mesure de dernier recours et pour une période de temps la plus courte possible ».


Chloé Juhel