La mairie de Dublin hisse le drapeau palestinien sur l’Hôtel de Ville
Le drapeau palestinien flotte sur l’hôtel de ville de Dublin, capitale de la république d’Irlande, depuis le 9 mai en signe de solidarité avec la nation sous occupation israélienne, et ce, jusqu’à la fin du mois. Il aura fallu plusieurs semaines de débat au conseil municipal pour aboutir au vote d’une résolution sur ce geste symbolique.
Palestinian flag flying high from #Dublin City Council today following yesterday's vote. pic.twitter.com/GDTo2AFZtN
— David Fleming (@davidfleming68) 9 mai 2017
Une majorité d’élus dublinois ont donc fait la sourde oreille aux nombreuses requêtes de l’ambassadeur israélien Zeev Boker. De même, une motion proposant d’associer drapeaux palestinien et israélien a été rejetée par les membres du conseil.
Le texte présenté par John Lyons, membre du parti de gauche People Before Profit a été largement adopté par 42 voix contre 11, avec 7 abstentions. La motion a notamment obtenu le soutien du Sinn Fein, connu pour son combat en faveur du rattachement à la république de l’Irlande du Nord sous contrôle britannique. Selon The Irish Times, Lyons a déclaré que cette mesure vise à exprimer la solidarité de Dublin avec « ceux qui luttent pour l’auto-détermination, la liberté et la dignité, face à l’occupation israélienne la plus ignoble et dans un système d’apartheid » à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’occupation de la Cisjordanie.
Vers une reconnaissance irlandaise de l’État palestinien ?
L’Irlande a été le premier pays européen à reconnaitre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et a toujours été un très virulent détracteur d’Israël au sein de l’Union européenne. En 2014, les deux chambres du Parlement irlandais ont appelé séparément leur gouvernement à reconnaître l’état palestinien. Toujours en 2014, le pays a accordé à la délégation palestinienne à Dublin un statut diplomatique.
Les discussions sur une éventuelle reconnaissance de l’État palestinien ont par ailleurs été relancées en février dernier, à la suite de l’adoption d’une loi controversée légalisant le vol de terres par les colons.
R.C