Ouverture du procès en Suisse de Tariq Ramadan
Tariq Ramadan va comparaître à partir d’aujourd’hui devant un tribunal correctionnel de Genève pour « viol et contrainte sexuelle », ce qu’il nie en bloc.
La plaignante suisse dit vivre sous la menace et souhaite donc être appelée sous le prénom d’emprunt de « Brigitte ». Elle avait une quarantaine d’années à l’époque des faits, qui remontent à près de 15 ans. Elle assure que l’islamologue l’a soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d’insultes, le soir du 28 octobre 2008, dans une chambre d’hôtel à Genève.
L’islamologue suisse a reconnu l’avoir rencontrée mais affirmé au cours de l’enquête avoir renoncé à avoir une relation sexuelle avec elle. L’intellectuel suisse risque entre deux et dix ans de prison. Le jugement sera prononcé le 24 mai. Il est également menacé d’un procès en France pour des faits similaires.
9 mois de détention provisoire
En France, il est soupçonné de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes, une affaire qui a déclenché sa chute en 2017. L’année dernière, le parquet de Paris a requis son renvoi devant les assises et il appartient aux juges d’instruction chargés des investigations d’ordonner un procès ou pas. Le dossier français lui a valu plus de neuf mois de détention provisoire en 2018 dont il est ressorti libre en novembre de la même année. Il reste sous contrôle judiciaire depuis.
Tariq Ramadan est tenu de résider en France mais il bénéficie d’autorisations exceptionnelles de sortie du territoire français pour se rendre en Suisse dans le cadre de l’affaire jugée cette semaine à Genève.