Ouverture du procès en appel des militants des Barjols

 Ouverture du procès en appel des militants des Barjols

Tribunal de Paris – Photo :Thomas SAMSON / AFP

Onze membres du groupuscule ultradroite des Barjols comparaissent dès aujourd’hui devant la cour d’appel de Paris. Ils sont jugés pour avoir préparé des actions violentes.

Le procès se tiendra finalement jusqu’au 29 janvier. Il aurait dû se dérouler en octobre dernier mais avait été renvoyé car l’avocate d’un des prévenus était en congé maternité. En première instance, entre janvier et février 2023, trois membres du groupuscule d’ultradroite, créé sur Facebook en 2017, avaient été reconnus coupables d’association de malfaiteurs terroriste et condamnés à des peines de prison.

Jean-Pierre Bouyer, ancien numéro 2 des Barjols, s’était vu infliger quatre ans de prison dont un avec sursis ; Mickaël Iber, quatre ans d’emprisonnement dont deux avec sursis ; David Gasparrini, trois ans dont deux avec sursis. Ces trois hommes n’étaient pas allés en prison, ayant déjà purgé leur peine en détention provisoire.

Un quatrième prévenu avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour détention et ventes illégales d’armes. Neuf autres avaient été relaxés. Trois des principaux prévenus ont fait appel de cette décision. Le parquet national antiterroriste a, quant à lui, fait appel de huit des relaxes prononcées en première instance.

« Putsch » et attaques de mosquées

En première instance, la défense avait dénoncé un « fiasco judiciaire » ou un « voyage en absurdie » qui aurait dangereusement étendu la notion de terrorisme en l’appliquant à « 13 hommes en colère ».

Le 31 octobre 2018, une enquête a été ouverte sur la base d’informations du renseignement selon lesquelles un militant d’ultradroite, Jean-Pierre Bouyer, envisageait de tuer le président Emmanuel Macron lors des commémorations du centenaire de l’Armistice du 11-Novembre, dans l’est de la France.

En 2017 et 2018, sur internet, au téléphone ou lors de réunions, les suspects auraient aussi fomenté un « putsch », des assassinats de migrants ou des attaques contre des mosquées. Aucun de ces projets n’a été mis à exécution.