Ouverture du procès du meurtre de Mireille Knoll
Deux hommes sur le banc des accusés. La cour d’assises devra dire lequel a porté les coups de couteau à Mireille Knoll, âgée alors de 85 ans, « assassinée parce que juive ».
Son meurtre avait choqué l’opinion publique. C’était il y a plus de trois ans, le 23 mars 2018. Mireille Knoll, 85 ans, d’origine juive, était tuée de plusieurs coups de couteau, chez elle, dans son appartement du XIe arrondissement de Paris. Le procès de deux hommes s’ouvre aujourd’hui devant la cour d’assises de la capitale. Il doit durer jusqu’au 10 novembre.
« Parce qu’elle était juive »
Les deux hommes sont jugés pour « homicide volontaire à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion, vol aggravé par trois circonstances et dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux ». « Assassinée parce qu’elle était juive », avait déclaré Emmanuel Macron, lors d’une allocation solennelle dans la cour d’honneur des Invalides en hommage à Arnaud Beltrame, ce gendarme tué pendant une prise d’otage en 2018 dans l’Aude.
Accusations mutuelles
Pour le procès de l’assassinat de Mireille Knoll, la question est de savoir qui a porté les 11 coups de couteaux. Autre interrogation centrale : s’agissait-il d’un cambriolage planifié ?
Les déclarations des deux accusés n’ont cessé de changer lors de leurs interrogatoires et les deux suspects s’accusent mutuellement. Un point commun cependant : ils minimisent tous les deux le caractère antisémite du meurtre.
Rencontrés en prison
Sur le banc des accusés, il y a Yacine Mihoub, fils d’une voisine au 7e étage, il a 29 ans au moment du drame. Il connaissait bien la victime, il a passé son enfance dans cet immeuble. L’autre accusé se nomme Alex Carrimbacus, un homme aux antécédents psychiatriques, âgé de 21 ans au moment des faits. Les deux hommes se sont rencontrés en prison.
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