Ordre d’évacuation de Rafah : il ne reste pas d’endroits sûrs à Gaza selon l’ONU
L’ONU exhorte une nouvelle fois le gouvernement israélien à ne pas lancer d’offensive à grande échelle à Rafah, dans le sud de Gaza.
Les nombreux bombardements et combats ont poussé une grande partie des Palestiniens à se réfugier à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Ils y sont 1,4 million à s’entasser et, après avoir pénétré dans l’Est de la ville, l’armée israélienne continuent d’émettre des ordres d’évacuation de la ville.
« Où devraient-elles aller maintenant ? Il n’y a aucun endroit sûr à Gaza ! (…) D’autres villes de Gaza, notamment Khan Younis, qui est censée accueillir actuellement les personnes déplacées de Rafah, ont déjà été réduites en ruines et restent attaquées. Ce ne sont pas des endroits sûrs », s’indignait, hier (12 mai), Volker Türk, le chef des droits de l’homme de l’ONU.
A full-scale offensive on #Rafah must not take place.
I call on Israel and Palestinian armed groups urgently to agree to a ceasefire. And all hostages must be released at once – UN Human Rights Chief @volker_turk.
— UN Human Rights (@UNHumanRights) May 12, 2024
Droit international
La semaine passée, ce sont environ 300 000 personnes qui ont dû fuir Rafah, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA. Volker Türk est ouvertement très dubitatif sur les intentions d’Israël.
Over the last week, @UNRWA estimates around 300,000 people have now fled #Rafah, as the forced and inhumane displacement of Palestinians continues.
There is nowhere safe to go.
There is nowhere safe to go.
There is nowhere safe to go. pic.twitter.com/sPnmblvg47
— UNRWA (@UNRWA) May 12, 2024
Dans un communiqué, le chef des droits de l’homme de l’ONU avoue ne pas voir comment « les derniers ordres d’évacuation, et encore moins un assaut général, dans une zone avec un présence extrêmement dense de civils, peuvent être conciliés avec les exigences contraignantes du droit international humanitaire et avec les deux séries de mesures provisoires contraignantes ordonnées par la Cour internationale de Justice ».
Empêcher tout acte de génocide
En février dernier, l’Afrique du Sud interpellait la Cour internationale de justice (CIJ), lui faisant une « demande urgente » visant à imposer des mesures d’urgence pour protéger Rafah. Demande rejetée par la CIJ qui, dans un communiqué, rappelait tout de même qu’Israël restait « tenu de se conformer pleinement aux obligations qui lui incombent en vertu de la convention sur le génocide ».
De plus, la Cour exigeait « la mise en œuvre immédiate et effective des mesures provisoires » ordonnées dans l’arrêt du 26 janvier dernier. Il était notamment ordonné d’empêcher tout acte de génocide dans la bande de Gaza.