ONU. Michelle Bachelet interpellée au sujet des détenus sahraouis en Algérie

 ONU. Michelle Bachelet interpellée au sujet des détenus sahraouis en Algérie

Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. FABRICE COFFRINI / AFP

Deux organisations des droits de l’homme basées en Espagne, DHSF (Droits de l’homme sans frontières) et l’Association sahraouie de défense des droits de l’homme (ASADEDH), ont interpellé, lundi 8 mars, Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme  au sujet des prisonniers d’opinion sahraouis détenus en Algérie et dans les camps du polisario.

 

Dans une lettre adressée à Michelle Bachelet, à l’ambassadeur d’Algérie en Espagne et au Chili, les deux associations ont évoqué le cas d’Ahmed Khalil Braih, disparu depuis 2009 en Algérie dans des circonstances douteuses et le cas de plusieurs autres détenus Sahraouis. DHSF et l’ASADEDH ont appelé l’Etat algérien à libérer les détenus d’opinion sahraouis, à l’instar de la récente grâce présidentielle au profit de plusieurs détenus politiques algériens.

Lundi 1er mars courant, le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU a été interpellé sur les violations des droits de l’homme perpétrées à l’encontre des populations sahraouies des camps de Tindouf, en Algérie. Les autorités de ce pays sont tenues responsables de la répression, la torture et les enlèvements des opposants dans lesdits camps.

Lors de la 46ème session du CDH, le défenseur sahraoui des droits humains Adnan Braih a attiré l’attention du Haut-commissariat de l’ONU sur la question du Sahara. « Des milliers de Sahraouis sont condamnés au silence dans les camps de Tindouf dans le Sud-Ouest de l’Algérie, où le polisario et ses milices armées sèment la terreur ». Dans le but d’étouffer par tous les moyens la protestation et la colère populaire dans les camps.

Braih est revenu sur le cas de son propre frère Ahmed Khalil Braih qui a été enlevé en janvier 2009 par les services de renseignements algériens. Cet ancien membre du polisario devait mener une enquête sur des violations commises par les dirigeants des séparatistes.

Adnan Braih a exhorté le Haut-commissariat aux droits de l’homme à agir « afin que les autorités algériennes assument leurs responsabilités en garantissant les droits des Sahraouis se trouvant sur son territoire, tel que cela est exigé par le système des Nations unies des droits de l’homme, et en mettant un terme à l’impunité dont jouissent les tortionnaires ».