ONU- Michelle Bachelet appelle au retrait de l’article 24

 ONU- Michelle Bachelet appelle au retrait de l’article 24

Michelle Bachelet se focalise sur la loi Sécurité globale, une loi, qui, selon elle, « mérite d’être débattue par le peuple français ». Fabrice COFFRINI / AFP

Michelle Bachelet, Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, invite la France à retirer l’article 24 de la loi Sécurité globale. La France doit revoir ses méthodes de maintien de l’ordre.

 

Elle s’est exprimée au sujet des violences policières en France, lors d’une conférence de presse consacrée aux droits humains dans le monde.

C’était hier, le 9 décembre. Michelle Bachelet a rappelé l’Etat français à l’ordre : « Nous exhortons les autorités françaises à éviter de prendre des mesures qui résultent dans la stigmatisation de groupes entiers. Et nous les exhortons à prendre activement des mesures pour que des groupes ne soient pas stigmatisés ou ne voient pas leurs droits de l’homme violés. Parce que certains individus ont fait des choses qu’il ne fallait pas faire », a déclaré la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. « J’exhorte la France, comme je le fais pour beaucoup d’autres pays, à examiner sérieusement ses méthodes de maintien de l’ordre. Et à éliminer les pratiques discriminatoires et les biais envers certains groupes ».

Retrait de l’article 24

Michelle Bachelet se focalise sur la loi Sécurité globale, une loi, qui, selon elle, « mérite d’être débattue par le peuple français ». « C’est l’article 24 qui nous préoccupe particulièrement. Et c’est pourquoi nous disons qu’il devrait être révisé et, j’imagine même, retiré », précise la Haut-fonctionnaire.

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Enquêtes rapides

Faisant écho à sa précédente condamnation de la France au sujet du mouvement des Gilets jaunes de 2018, Michelle Bachelet « encourage les autorités à mener des enquêtes rapides, complètes, indépendantes, impartiales et transparentes pour toute violation des droits de l’homme ».

Et la Haut-commissaire aux droits de l’homme de nommer précisément les choses en évoquant le « racisme et les contrôles aux faciès des forces de l’ordre qui doivent être traitées urgemment ». Car cela « risque d’entamer un peu plus le lien de confiance entre la police et la population, en particulier les minorités raciales et ethniques ».

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