ONU. Des experts condamnent l’embrigadement des mineurs dans les camps de Tindouf
Des pétitionnaires ont condamné, lundi 9 octobre à New York, les violations caractérisées des droits de l’homme auxquelles se livre le groupe séparatiste armé du polisario dans les camps de Tindouf (Sud-Ouest de l’Algérie).
“Ce groupe armé perpètre des violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf et sème l’instabilité dans la région”, a dénoncé l’expert français André Grimblatt, devant la 4è commission de l’Assemblée générale des Nations unies, relevant que ces milices s’adonnent aussi à l’embrigadement et l’endoctrinement des enfants, outre le détournement des aides humanitaires destinées aux populations séquestrées des camps. Il a également souligné que le polisario, isolé de la population sahraouie, “persiste à agir avec un comportement et un refus des négociations qui l’apparentent précisément à ce que nous convenons d’appeler un groupe terroriste, non seulement par ses agissements, mais aussi par sa négative à toute conversation pacifique”.
Pour surmonter cette impasse, M. Grimblatt a déclaré que la seule issue pour trouver une solution définitive au différend régional autour du Sahara marocain n’est autre que l’initiative d’autonomie. “Le plan d’autonomie s’avère comme une solution politique durable et acceptable. Ce plan constitue l’unique base pour une solution juste et durable”, a-t-il insisté, rappelant que l’initiative a fait l’objet de consultations à tous les niveaux de la nation marocaine, ainsi qu’avec la population et les élus du Sahara, et elle est considérée par le Conseil de sécurité et un nombre important de pays et gouvernements comme “sérieuse, crédible et réaliste”.
De son côté, Erika Botero, avocate et membre fondateur de Derechos Humanos sin Fronteras, a dénoncé l’embrigadement et l’endoctrinement des mineurs dans les camps de Tindouf par les milices séparatistes armées du polisario. “Des mineurs continuent d’être recrutés dans les camps de Tindouf pour nourrir en eux la voracité de la guerre”, s’est-elle indignée, relevant que les organisations civiles, les victimes et les défenseurs des droits de l’homme dénoncent depuis plusieurs années ces pratiques auxquelles se livrent ce groupe armé sur le territoire algérien. “Ces pratiques sont en augmentation dans ces camps sans la possibilité que ces enfants et leurs familles puissent porter plainte contre ce groupe pour toutes ces violations”, a ajouté la pétitionnaire.
L’Algérie, partie principale au différend régional autour du Sahara marocain
L’Algérie, partie principale au différend régional autour du Sahara marocain, est appelée à s’inscrire dans le processus des tables rondes de l’ONU, conformément à la résolution 2602 du Conseil de sécurité, ont souligné les pétitionnaires devant la 4è commission de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
“Le règlement du différend régional sur le Sahara marocain n’est plus qu’une question de temps, pourvu que la principale partie à ce différend régional, à savoir le pays hôte des camps de Tindouf, s’inscrive de bonne foi dans le processus des tables rondes de l’ONU”, a ainsi affirmé Abdellatif Aidara, coordinateur de la Coalition pour l’autonomie du Sahara (AUSACO).
Il s’agit ni plus ni moins d’un différend à caractère géopolitique qui a émergé dans le contexte de la guerre froide à l’instigation de l’Algérie, a-t-il relevé, notant que les droits légitimes du Maroc sur son Sahara revêtent un caractère historique, cette région ayant toujours constitué le portail du Royaume vers l’Afrique subsaharienne. “Le Sahara est le prolongement des racines africaines du Maroc”, a-t-il ajouté. L’intervenant a également rappelé que c’est le Maroc qui a inscrit en 1963 la question du Sahara à l’ordre du jour de la 4è commission, alors que le groupe séparatiste du polisario n’existait pas à l’époque, soulignant que ce groupe armé n’a été créé que 10 ans plus tard pour contrarier l’intégrité territoriale du Royaume.
Pour le pétitionnaire, “il s’agit du seul pays dans le monde qui s’oppose à l’initiative d’autonomie, dans une stratégie évidente de pourrissement et de maintien du statu quo”. “D’ailleurs, paradoxalement ce pays avait proposé en 2002 la partition de la région du Sahara et de sa population comme cela a été consigné dans le rapport du secrétaire général S/2002/178. Ce qui démontre la vacuité et la mauvaise foi de cet Etat dans sa soi-disant défense du droit à l’autodétermination”, a-t-il précisé.
Il a, dans ce cadre, rejeté le séparatisme, fléau aux connexions multiples avec le terrorisme et la criminalité transfrontalière, notant que le polisario est l’illustration ultime de ce lien. Partant de ces constats, M. Aidara a appelé la commission à appuyer la vision constructive du Maroc pour la résolution de ce différend à travers l’initiative d’autonomie, qui demeure la seule et unique solution au différend régional sur le Sahara marocain. Il a également appelé la commission à rejeter la vision dépassée du polisario et de son pays hôte qui a trop longtemps entravé la coopération régionale dans cette région sensible du monde.