Olivia Zemor, présidente d’Europalestine relaxée en appel
C’est une belle victoire pour Olivia Zemor et les partisans du boycott d’Israël. Déjà relaxée en première instance, la cour d’appel de Lyon a rejeté ce jeudi 5 mai les poursuites intentées par le géant pharmaceutique israélien Téva à l’encontre de la directrice de publication d’Europalestine. Olivia Zemor était poursuivie pour « diffamation à raison de l’appartenance à une nation » et « provocation à la discrimination à raison de l’appartenance à une nation ».
Téva reprochait à Olivia Zemor d’avoir publié en novembre 2016 sous le titre « Teva, on n’en veut pas », les actions du collectif 69 Palestine. En 2015 et 2016, les militants de ce collectif lyonnais avaient mené des actions dans la ville appelant au boycott de la société israélienne.
« Après des années de combat pour faire reconnaitre la légitimité du boycott, la décision de la cour d’appel est une grande satisfaction, s’est félicitée maître Cochain, l’un des conseils d’Olivia Zémor. Elle fait suite à la décision de la Cour européenne des droits de l’homme », rappelle l’avocate.
Le 11 juin 2020, la CEDH avait condamné la France dans l’affaire des appels au boycottage de produits israéliens. Des militants avaient été condamnés pour incitation à la discrimination économique envers des personnes en raison de leur appartenance à une nation. Par cet arrêt, la Cour européenne des droits de l’homme soutenait que l’appel au boycott des produits israéliens ne dépassait pas le cadre de la liberté d’expression.
Bête noire des défenseurs inconditionnels de la politique israélienne en France, qui s’acharnent sur elle depuis de nombreuses années pour la faire taire, Olivia Zémor a été poursuivie devant les tribunaux à maintes reprises, toujours pour ses engagements propalestiniens. Elle a été toujours relaxée.
Celle qui ne mâche pas ses mots a aussi intenté des procès. En 2012, elle avait porté plainte contre la ligue de Défense juive (LDJ). En juillet de la même année, Olivia Zemor avait été aspergée de peinture par des membres de cette milice d’extrême droite. Le tribunal les avait alors condamnés à des peines de prison avec sursis.
Il y a quelques années, elle avait également intenté un procès à Éric Zemmour « pour ses propos islamophobes ». Le polémiste d’extrême droite avait été condamné.
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