Occupation d’un immeuble vide pour en faire une « Ambassade des immigrés »
Depuis hier après-midi (18 avril), un immeuble inoccupé est réquisitionné par la collectif La Chapelle Debout afin d’en faire un lieu symbolique de réclamation des droits des migrants.
« Immigrants lives matter », « Non au racisme ! Égalité », c’est ce qu’il est inscrit sur les banderoles déployées hier sur la façade d’un immeuble du 9e arrondissement (Paris), occupé depuis hier après-midi (18 avril), à l’initiative du collectif La Chapelle Debout.
Des dizaines de sans-papiers ainsi que leurs soutiens sont donc sur place avec l’objectif de faire de ce lieu une « Ambassade des immigrés » symbolique, comme expliqué dans un communiqué diffusé hier via Twitter. Un lieu central pour que les migrants puissent revendiquer leurs droits, et notamment un logement pour tous.
>> A lire aussi : Le Conseil de l’Europe dénonce le traitement des migrants aux frontières européennes
L’exemple ukrainien
« En 48 h, des Ukrainiens ont obtenu leur droit, celui que nous voulons pour tous, celui de circuler, de s’installer librement, d’avoir un titre de séjour et d’hébergement, et de bénéficier des transports gratuits dans toute l’Europe » rappelle le collectif dans son communiqué.
Suite au déclenchement de la guerre en Ukraine (24 février), l’Union européenne a activé la protection temporaire pour les personnes poussées hors de leurs frontières à cause des combats. Ce régime comprend des dispositions comme l’installation dans le pays de son choix, le fait de bénéficier de prestations sociales concernant notamment l’hébergement, la santé, le travail ou encore les transports.
>> A lire aussi : Présidentielle : Utopia 56 veut mettre en avant la question de l’accueil des réfugiés
Protection pour tous
Le collectif La Chapelle Debout relève donc qu’il est « possible en deux semaines de mettre en place tout un système d’hébergement, de donner des papiers à tout le monde, de donner des transports gratuits pour tout le monde ».
En France, le 22 mars dernier, Jean Castex annonçait la mise en place d’un « schéma national d’accueil et d’hébergement, proposant au moins 100 000 places » pour les réfugiés ukrainiens.
Le collectif demande la même chose que ce qu’avaient déjà demandé, fin mars dernier, 36 organisations, dont Médecins sans frontières ou Utopia 56, à savoir que les mesures exceptionnelles mises en place pour les réfugiés ukrainiens soient appliquées à tous les réfugiés fuyant la guerre.
>> Lire aussi : #HumainsAvantTout. Pour stopper le « tri » entre « bons et mauvais migrants »