Nouvelle vague de rapatriements de femmes djihadistes
Dix femmes djihadistes françaises rapatriées, mises en examen puis écrouées hier. Il reste une centaine de femmes et 250 enfants dans les camps syriens.
Elles sont rentrées en France, la semaine dernière. Elles viennent de camps de prisonniers djihadistes de Syrie. A peine arrivées sur le sol français, elles ont été d’abord placées en garde à vue, puis, hier, mises en examen pour « association de malfaiteurs terroriste » et placées en détention.
L’une d’elles a aussi été mise en examen pour « crimes contre l’humanité » et génocide. D’autres pour « soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé ou la sécurité de son enfant ».
Enfants remis à l’aide à l’enfance
Ces femmes djihadistes, âgées de 19 à 42 ans, faisaient toutes l’objet d’un mandat de recherche. Toutes ces femmes ont été capturées dans les territoires du nord-est de la Syrie et du nord de l’Irak occupés jusqu’en 2019 par le groupe Etat islamique et maintenues dans des camps sous contrôle des Kurdes. Quarante enfants ont également été rapatriés. Beaucoup sont nés en Syrie. Parmi eux, sept sont orphelins ou isolés. Ils ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médico-social.
100 femmes et 250 enfants en Syrie
Il s’agit de la seconde opération de rapatriement important en trois mois : le 5 juillet, la France a procédé au retour de 16 mères et 35 mineurs. Entretemps, une femme et ses deux enfants avaient été ramenés début octobre. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a annoncé qu’il y aurait encore « quelques mouvements de rapatriement collectifs » et que « cela se ferait progressivement ». Selon les autorités chargées de la lutte antiterroriste, il reste une centaine de femmes et près de 250 enfants dans les camps syriens.