Nouvelle fuite de documents classifiés du renseignement américain

 Nouvelle fuite de documents classifiés du renseignement américain

SAUL LOEB / AFP

L’armée américaine s’inquiète de la fuite de documents classifiés. Depuis plusieurs jours, des photos de documents apparaissent sur les réseaux sociaux.

Il y a de fortes chances que ces documents proviennent des renseignements américains. Sur plusieurs photos, on voit ce tampon rouge, symbole de classification des Etats-Unis. Il y a même parfois la mention Five eyes, document réservé aux 5 alliés anglophones : Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande.

Une centaine de photos en tout, des feuilles A4, prises avec un téléphone portable et publiées sur les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines : Discord, 4Chain ou encore Twitter. Certaines de ces feuilles ont l’air d’avoir été pliées, peut-être après avoir été portées dans un sac ou une poche. Ce qui indiquerait qu’il s’agit plutôt d’une fuite en interne, et non d’un piratage ou d’une opération d’espionnage.

Edward Snowden et Julian Assange

Beaucoup de ces documents concernent la guerre en Ukraine. On y apprend des informations sensibles : le point sur l’état du conflit début mars, la situation sur des fronts spécifiques, comme à Bakhmout ou encore les défenses antiaériennes de Kiev. De quoi confirmer l’affaiblissement de l’armée russe depuis plus d’un an… mais de quoi comprendre également que l’armée ukrainienne n’est peut-être pas en si bonne position qu’elle ne le dit. Avec cette nouvelle fuite de documents, on pense immédiatement aux affaires Edward Snowden ou Julian Assange… Ici, l’impact risque d’être tout autre car c’est la première fois qu’une fuite concerne des informations opérationnelles d’un conflit en cours.

Sécurité nationale

Outre la situation en Ukraine, ces documents indiquent aussi que les Etats-Unis espionneraient certains de leurs alliés. Le gouvernement américain est en train d’évaluer l’impact de la publication de ces documents sur leur sécurité nationale. Le ministère américain de la Justice a ouvert une enquête pénale.

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