Nouvelle classification dans les métiers de l’hôtellerie et de la restauration
Dépoussiérer un outil obsolète qui datait de 1997. La classification des métiers de l’hôtellerie et de la restauration intègrera désormais les diplômes.
La formation et les diplômes vont enfin être intégrés et reconnus dans ce secteur. Cette petite révolution est le fruit d’un accord majoritaire signé par les quatre organisations patronales (Umih, GNI, GNC, SNRTC) et par la CFDT, FO et la CFE-CGC. Seule la CGT, 1er syndicat de la branche, manque à l’appel.
Depuis 2017, les partenaires sociaux travaillaient sur ce dossier. Cette nouvelle grille de classification offre désormais des perspectives de déroulement de carrière, souligne la CFDT.
Echelon minimum d’embauche
Pour entrer dans le détail de cette nouvelle classification, il y a plusieurs grilles. L’une d’elle décrit, pour chaque échelon, les compétences demandées en matière de technicité, de formation, d’autonomie et d’animation d’équipe. Une autre précise, pour chaque métier, l’échelon minimum d’embauche par rapport aux diplômes obtenus, et une autre l’échelon minimum par type de métier.
Concrètement, par exemple, un titulaire de CAP cuisine ne peut plus exercer au niveau I, l’échelon 1 du niveau II devenant le minimum légal.
Rémunération minimum
Prochaine étape : des accords similaires dans la branche sont désormais attendus en matière de qualité de vie au travail et de protection sociale. Au printemps, un accord prévoyant une rémunération minimum supérieure de 5% au Smic et une augmentation moyenne de 16,33% de l’ensemble de la grille des salaires a été étendu.
Cruel déficit de personnel
Le secteur pèse environ un million de salariés et 65 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France. En raison d’une perte d’attractivité accentuée par la crise sanitaire et l’envolée de l’inflation, il souffre actuellement d’un cruel déficit de personnel.
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