Norvège/Maroc. Sécurité énergétique, imaginer ensemble le changement climatique
Organisé en Norvège, pays clé pour le développement des énergies propres, l’hydrogène vert, l’éolien offshore, entre autres, le salon ONS a représenté une réelle opportunité de collaboration bilatérale entre le Maroc et la Norvège. En plus des autres délégations, la participation de la ministre marocaine de la Transition énergétique témoigne de l’intérêt du royaume pour une coopération active dans le domaine de l’énergie durable et des autres domaines prioritaires de l’économie durable.
Leila Benali, qui représentait le Maroc lors de ce sommet de premier plan, inauguré par le Prince héritier de Norvège, a agréablement surpris la plupart des experts et défenseurs du climat qui n’ont pas manqué de saluer les initiatives potentiellement très prometteuses du royaume.
Le Maroc qui possède des ressources solaires et éoliennes abondantes est ainsi appelé à exporter de l’énergie verte vers le reste du monde. C’est pour « vendre » cette voie de l’avenir aux investisseurs potentiels, confiants dans les nouvelles solutions pour remplacer les énergies fossiles, que la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable a mis en avant les progrès significatifs réalisés par le Royaume dans le domaine des énergies renouvelables.
Et ce, dès l’ouverture des travaux avec le panel intitulé « Vers un avenir plus durable et résilient », quand la responsable, aux côtés du Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, a expliqué à l’assistance que non seulement l’expérience du Maroc dans le domaine de la transition énergétique est pionnière, mais que le Royaume aspire également à devenir un hub énergétique pour l’Europe, l’Afrique et le reste du monde.
Les investisseurs potentiels ont été invités à examiner les promesses soutenues au plus haut niveau de l’État, incarnées par la « vision atlantique du souverain ». Cette vision est censée permettre au Royaume et à ses alliés de tirer parti des fortes synergies qu’il cultive soigneusement avec ses partenaires africains, en vue d’exploiter le potentiel inexploité que représente ce continent pour le reste du monde.
Il faut savoir que l’énergie est au cœur de la transition vers la neutralité climatique d’ici 2050, conformément au pacte vert pour l’Europe, d’un ensemble de mesures visant à engager l’UE sur la voie de la transition écologique, l’objectif ultime étant d’atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050. En 2019, les conclusions du Conseil européen étaient sans appel :
« La transition vers la neutralité climatique offrira d’importantes perspectives, notamment des possibilités en matière de croissance économique, de nouveaux modèles économiques et de nouveaux marchés, de création d’emplois et de développement technologique ».
C’est exactement la dynamique enclenchée par le royaume dans une approche globale et transversale, dans laquelle tous les domaines d’action pertinents contribuent à l’objectif climatique ultime avec des initiatives innovantes concernant le climat, l’environnement, l’énergie, les transports, l’industrie, l’agriculture et la finance durable, tous étroitement liés.
Les objectifs énergétiques et climatiques du Royaume sont certes ambitieux. Ils incluent notamment le remplacement à terme du charbon et du gaz par des solutions énergétiques vertes, soutenues par un fort appui aux nouvelles technologies, ainsi que le développement du potentiel de l’hydrogène vert, de l’éolien offshore, et du captage et stockage du carbone (CSC).
La Norvège et le Maroc adoptent ainsi une approche commune pour partager leur expérience et leur expertise dans ces secteurs énergétiques d’avenir. Forts de leur vaste expérience dans la production d’hydroélectricité, l’énergie offshore, et les opérations maritimes, la Norvège et le Royaume sont résolus à mettre à profit leurs compétences mutuelles pour créer de nouvelles industries, en remplaçant le pétrole et le gaz par des énergies renouvelables.