Non-lieu confirmé pour les gendarmes : la famille d’Adama Traoré va en cassation

 Non-lieu confirmé pour les gendarmes : la famille d’Adama Traoré va en cassation

Assa Traoré (Photo by Bertrand GUAY / AFP)

Nouvelle étape décisive dans cette affaire. Malgré ce « déni de justice, le combat continue, jusqu’en cassation », a indiqué Assa Traoré.

 

Le parquet général a obtenu la confirmation du non-lieu des trois gendarmes, qui avaient interpellé le jeune homme noir de 24 ans au terme d’une course-poursuite, en juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise). Il est mort deux heures après dans la caserne de Persan.

Selon les experts, « de multiples facteurs ont conduit » à sa mort et « chacun des éléments contributifs au décès d’Adama Traoré, pris isolément, n’était pas en soi mortel ». 

Le parquet avait relevé « l’absence d’élément matériel comme intentionnel ». Les militaires « ont pris les mesures appropriées pour venir en aide de manière effective et bienveillante » à Adama Traoré, « eu égard à la connaissance qu’ils avaient d’une situation particulièrement complexe ».

Le parquet avait également relevé « un lien de causalité » entre l’interpellation et la mort d’Adama Traoré.

 

Seconde ordonnance de non-lieu

Une première ordonnance de non-lieu avait été rendue le 30 août 2023 en faveur des trois gendarmes. La famille d’Adama Traoré avait saisi la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris pour contester cette ordonnance. Désormais, c’est donc une seconde ordonnance de non-lieu qui vient d’être rendue.

L’audience en appel s’est tenue à huis clos le 15 février dernier devant la chambre de l’instruction de la capitale. Les motivations de l’arrêt ne sont, à ce stade, pas disponibles. Les avocats de la famille continuent de déplorer l’absence de reconstitution dans ce dossier.

 

Affaire Nahel

Depuis l’affaire Adama Traoré, d’autres dossiers emblématiques liés à des accusations de violences policières ont occupé le devant de la scène.

Il y a notamment cette affaire, toujours en cours, concernant la mort de Nahel, qui avait provoqué plusieurs nuits d’émeutes au début de l’été 2023.