Le Maroc plaide pour le respect du principe de rotation au poste de Président du Comité politique
Le Maroc a plaidé pour le respect du principe de la rotation au poste de Président du Comité politique, lors de l’ouverture de la réunion du mouvement des non-alignésà Margarita, au Venezuela, qui a été suspendue presque toute la journée en raison de l’opposition algérienne à la candidature marocaine au poste de Président de ce Comité.
L’ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale a défendu la candidature du Maroc en soulignant que le Maroc n’a assumé aucune présidence du NAM, depuis sa création en 1961, en rappelant que le Royaume s’était retiré, à Alger en 2014, en faveur de l’Equateur, à la demande des responsables algériens.
M. Hilale a précisé que ce n’est pas l’ambition d’assumer une responsabilité ou un honneur, mais le respect du principe de la rotation, ajoutant que le mouvement des non-alignés revendique ce principe pour les organes de l’ONU, mais refuse paradoxalement de l’appliquer en son sein. Ce qui est de nature à affaiblir le mouvement.
L’ambassadeur Hilale a dévoilé l’objectif, non déclaré, de l’Algérie, qui n’est pas de présider le Comité politique, mais d’écarter la candidature du Maroc à travers le blocage, puis le compromis par un troisième postulant, réaffirmant la détermination du Maroc à ne pas retirer sa candidature et a lancé un appel à l’Algérie pour respecter le pays hôte et les membres du MAN en présidant le Comité économique et social, bizarrement encore vacant.
Durant les consultations, le président de séance a proposé les candidatures alternatives du vice-ministre des Affaires étrangères de Cuba et l’ambassadeur de l’Equateur. L’ambassadeur Hilale lui a opposé une fin de non-recevoir. Au terme de plusieurs heures d’attente et face à l’exaspération des délégués, le président n’a eu d’autre alternative que de constater le blocage etl’absence de candidatures alternatives.
Il a eu enfin recours à la clause de Carthagène, qui permet au pays hôte d’assumer la présidence des comités en l’absence d’accord sur les candidats. L’ambassadeur du Maroc a repris la parole pour exprimer ses inquiétudes pour l’avenir du mouvement, en déclarant que les membres, dont le Maroc, sont venus au Venezuela avec l’espoir de renforcer le mouvement. Malheureusement, ils vont quitter ce pays avec un mouvement plus que jamais affaibli.
Ce blocage a suscité le mécontentement des Etats membres à l’égard de l’Algérie, qui lui reprochent de transposer, à Margarita, son différend bilatéral avec le Maroc, en provoquant une crise procédurale au sein du Mouvement et prenant en otage l’ensemble de ses membres avec la complicité du pays hôte.
Mohamed El Hamraoui