Nomination de Gérald Darmanin : Jean Castex assume

 Nomination de Gérald Darmanin : Jean Castex assume

Marseille. Des militantes féministes collent des affiches dans les rues de Marseille pour protester contre la nomination de Gérald Darmanin au poste de ministre de l’Intérieur, malgré les accusations de viol qui pèsent contre lui. THEO GIACOMETTI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Matignon soutient son ministre de l’Intérieur. Jean Castex affiche un soutien catégorique à Gérald Darmanin. Ce dernier est pourtant visé par une nouvelle enquête dans une affaire de viol.

 

La colère gronde dans les rangs des féministes. Elle se répand peu à peu à travers la classe politique et la société toute entière. Lundi 6 juillet, Jean Castex annonce la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, et donc du nom du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Et depuis, les critiques se sont fait entendre. Gérald Darmanin fait l’objet d’une enquête judiciaire en cours pour viol, notamment.

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Ne pas transiger

Celles et ceux qui dénoncent une « remaniement de la honte » ne risquent pas de se calmer avec les derniers propos du locataire de Matignon. En effet, ce matin, sur l’antenne de BFM/RMC, le 8 juillet, Jean Castex a fait savoir qu’il « assumait totalement » la nomination du nouveau patron de la place Beauvau. Avant d’ajouter, « pour des raisons politiques et personnelles, tout ce qui touche aux violences intraconjugales, aux questions de viols, me sont particulièrement chères. Je peux aussi vous dire que si dans mon âme et conscience, j’avais eu le moindre doute, concernant la nomination du ministre de l’Intérieur, que j’ai voulue (…). C’est un sujet avec lequel, je ne transige pas. »

Pas d’obstacle

Plus tôt déjà, l’Elysée affirmait que cette affaire « n’est pas un obstacle » à la nomination de Gérald Darmanin comme ministre de l’Intérieur. La plainte pour viol semble évoluer « dans le bon sens » a indiqué l’entourage du Président de la République. L’Élysée ne fait « jamais de commentaires sur les affaires en cours », a ajouté cette même source.

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Reprise de l’enquête

L’affaire qui vise Gérald Darmanin est entre les mains de la justice depuis 3 ans. Il s’agit d’une enquête pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. Les premiers faits remontent à 2009. Sophie Patterson-Spatz sollicite l’actuel ministre de l’Intérieur, il était alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP. La plaignante affirme être « passée à la casserole ». Deux non-lieux ont, depuis, été prononcés. Mais elle a obtenu la réouverture d’une information judiciaire avec reprise de l’enquête. Dans le cadre de cette nouvelle enquête, il est fort probable qu’une confrontation soit organisée entre Sophie Patterson-Spatz et Gérald Darmanin.